15 juin. 2022
- Visages de l’exploration au XIXe siècle
Alassane Dia (1844-1887) et Joseph Gallieni (1849-1916)
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Portraits d’Alassane Dia et de Joseph Galliéni
Eugène Chéron, (1840-19..?) ; Eugène Pirou (1841-1909)
Collections de la société de géographie, Dépôt BnF, Cartes et plans, SG PORTRAIT-1992 et SG PORTRAIT-2087
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15 juin. 2022
- La sélection « Photographies de la Société de géographie » dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF
- Le billet de blog Gallica sur les portraits de géographes et de voyageurs issus des collections de la Société de géographie
- Le dossier « Visages et images de l’exploration au XIXe » sur le site des essentiels de la BnF
- Le site de la Société de géographie
Visages de l’exploration au XIXe, du mythe à l’histoire - Auxiliaires en situation coloniale
Le voyage au XIXe siècle est indissociable au contexte d’expansion coloniale de l’Europe dans le monde.
Si la majorité des acteurs locaux enrôlés dans les missions coloniales sont invisibilisés, certains ont eu un destin individuel. Marabout toucouleur (population de langue peule, vivant en Afrique de l’Ouest), Alassane Dia est né vers 1844 au Sénégal. À l’image de ces figures complexes servant d’intermédiaires entre les missions d’exploration et les populations locales, il est enrôlé en tant qu’interprète dans l’exploration et la conquête européenne du continent africain. Entré au service des Français lors des campagnes au Soudan, il est, par ses compétences linguistiques, un intermédiaire indispensable dans les négociations entre les souverains africains et les Français, notamment lors du traité de Nango (1881) signé avec le sultan Ahmadou. Il est un compagnon de l’officier d’infanterie de Marine français Joseph Gallieni (1849-1916). Ce dernier fonde son action guerrière et coloniale sur la connaissance des populations et illustre l’imbrication des pratiques de l’exploration avec la conquête militaire coloniale. La Société de géographie lui remet son grand prix en 1899 pour l’œuvre accomplie au Soudan, au Tonkin et à Madagascar, confondant dans un même hommage son apport à la connaissance géographique et de son action militaire dans les nouveaux territoires colonisés.
Dia est lui remarqué pour ses faits d’armes, impliqué dans les opérations contre l’almamy (chef de guerre) Samory Touré. À la suite du traité signé avec ce dernier, il accompagne pour un voyage diplomatique en France le propre fils de Samory. La même année, il est fait chevalier de la légion d’honneur, reconnaissance rarissime pour un interprète colonial.