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Charles-Élie Delprat, lauréat du prix Lacourière 2023

Champs de Castille © Charles-Élie Delprat

La BnF organisait cette année la 30e édition du Prix Lacourière.
Créé en 1979 sous l’égide de la Fondation de France par Madeleine Lacourière en mémoire de son mari Roger Lacourière, célèbre graveur et maître imprimeur, le prix Lacourière récompense tous les deux ans  un graveur en taille-douce âgé de moins de 46 ans. Le prix est doté d’un montant de 10 000 €.
Réuni ce mercredi 10 mai 2023 sous la présidence de Cécile Pocheau-Lesteven, conservatrice chargée de la collection d’estampes contemporaines de la Bibliothèque nationale de France, le jury a décerné le Prix Lacourière à Charles-Élie Delprat. Une mention spéciale a été attribuée à Jeanne Rebillaud.

Charles-Élie Delprat est né en 1987. Formé à l’École d’Architecture de Paris-Belleville, il a appris le dessin, la peinture et la gravure auprès de Jean-Baptiste Sécheret, d’Emmanuel Mentzel, et de Simon Vignaud et fait aujourd’hui de ces disciplines son activité principale. Premier prix de dessin Pierre David-Weill de l’Académie des Beaux-Arts en 2014, il fut par la suite résident de la Casa de Velázquez, Académie de France à Madrid, en 2015-2016. Son travail en gravure se déploie en complémentarité de son œuvre peint et dessiné, qu’il entreprend souvent en extérieur sur le motif. La gravure est un espace d’expérimentation qui lui permet de réinterroger et de réinventer les vues et paysages saisis par le dessin. Les œuvres présentées pour l’édition 2023 du prix Lacourière, des eaux-fortes (et parfois aquatinte au sucre) sur papiers « Chine » ou « Japon » appliqués teintés sont nées d’une recherche sur l’introduction de la couleur dans la gravure. Elles ont été imprimées par l’artiste sur les presses de l’Ecole d’architecture de Paris-Belleville où il enseigne.

Jeanne Rebillaud, née en 1983, a été formée à l’atelier de Sèvres puis à La Cambre à Bruxelles. Après avoir pratiqué le dessin et l’illustration, l’artiste s’est tournée vers la gravure, discipline à laquelle elle se consacre exclusivement depuis plus de dix ans. Son travail à la pointe sèche, d’une très grande finesse, a été maintes fois distingué, depuis l’obtention d’une première mention au Prix Lacourière en 2014 jusqu’à celle du Prix Gravix en 2019. Les gravures présentées pour l’édition 2023 du prix Lacourière, imprimées à l’atelier René Tazé, ont été particulièrement remarquées par le jury pour la puissance d’évocation et la singularité des compositions mettant en scène les figures informelles caractéristiques de l’univers mystérieux de l’artiste.

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