La gestion des biens culturels à la BnF
Ces collections sont d’un intérêt majeur pour les communautés de chercheurs à travers le monde. Elles revêtent une importance toute particulière pour les personnes, groupes de personnes ou territoires par lesquelles et dans lesquels elles ont été produites et constituent des sources indispensables pour la construction, la connaissance et la compréhension de leur identité culturelle. C’est pourquoi la BnF mène depuis plusieurs années une politique active de partenariats avec d’autres institutions patrimoniales et de recherche à l’étranger afin d’accroître l’accès à ces collections. Elle développe également ses collaborations scientifiques à l’international afin d’en retracer l’histoire et la provenance et d’en favoriser une interprétation partagée.
L’évolution des rapports au savoir et à la mémoire se traduit par une demande toujours plus grande d’accessibilité. Le numérique est un catalyseur puissant pour répondre à cette demande. Il décuple les possibilités de valorisation et de dissémination des collections, permet de renouveler les modes de coopération et offre une nouvelle hospitalité numérique pour les chercheurs et le grand public. Il permet l’accès à un patrimoine dispersé et éloigné de l’environnement culturel dans le cadre duquel il a été produit et pour lequel il continue à avoir une pertinence. Il est enfin l’occasion pour l’institution d’explorer son histoire et son rapport au monde et de réaffirmer un engagement universaliste séculaire.
Ce nouveau contexte intellectuel et cette nouvelle donne technologique incitent la BnF à réaffirmer ses ambitions d’accessibilité et de dialogue pour ces patrimoines en partage en en publiant les grands principes de gestion et en rendant publiques les initiatives engagées pour leur valorisation. Les collections créées et produites hors du territoire national sont concernées au premier chef, qu’il s’agisse d’identifier leur provenance, d’interpréter leur histoire propre et celle partagée de leurs significations ou d’en assurer la diffusion scientifique et numérique.
Enfin, parce que ces collections ont été produites et utilisées dans des sociétés sujettes au changement et aux conflits, elles peuvent faire l’objet de revendications mémorielles contemporaines. Elles font donc l’objet d’un cadre spécifique de gestion, défini dans le respect des règles de la domanialité publique et des conventions et traités internationaux signés par la France.