Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
À l’occasion du bicentenaire 1824-2024, l’Association des Amis de Charles Nodier et la BnF organisent une journée d’étude, suivie d’un concert par le Trio Marie Nodier, afin de mettre en lumière et réinterroger dans sa complexité cette période de pleine effervescence politique, littéraire et artistiques.
Il y a deux cents ans, en janvier 1824, l’écrivain Charles Nodier devenait bibliothécaire du comte d’Artois à l’Arsenal. Cette nomination allait coïncider avec les heures célèbres du romantisme, non seulement à l’Arsenal, mais plus largement dans toute la France, et inaugurer du même temps, avec la mort de Louis XVIII quelques mois plus tard, une nouvelle phase de la Restauration. Et pourtant, 1824 n’est ni la date du sacre de Charles X, ni même celle de la célèbre bataille d’Hernani que la mémoire collective du romantisme a écrite en caractères flamboyants (Théophile Gautier). Comment donc l’année 1824 a-t-elle bien pu faire époque dans l’histoire du XIXe siècle, au point d’incarner un moment décisif dans l’émergence possible d’un nouveau régime littéraire ? C’est à cette question que se consacrera la journée d’étude organisée par les Cahiers d’études nodiéristes à l’occasion du bicentenaire 1824-2024.
Apogée de la querelle des Classiques et des Romantiques que le Discours sur le romantisme prononcé par Louis-Simon Auger à l’Académie française a portée à incandescence, 1824 est en effet une année qui voit paraître, entre autres, les Nouvelles Odes de Victor Hugo ou encore Ourika de Claire de Duras. Sans se revendiquer ouvertement de la nouvelle école, ces productions offrent au romantisme une consistance dans le champ littéraire, tout comme certains organes de presse, telle la Muse française, fondée en 1823, qui va contribuer de façon privilégiée, jusqu’en juin 1824, à la promotion et à la diffusion des idées et des œuvres romantiques. Dans ce contexte, le rôle de Charles Nodier est également de première importance. Ses « Dimanches de l’Arsenal », véritable creuset du romantisme, inaugurent de fait une sociabilité littéraire et artistique amenée à marquer durablement les esprits de nombreux hommes de lettres.
Cette journée d’étude s’offre donc comme une possibilité d’éclairer sous un jour nouveau un moment de l’histoire littéraire et politique tiraillé entre continuités et reconfigurations, mais aussi de célébrer plus vivement encore le bicentenaire de l’Arsenal romantique, à la faveur d’un épilogue musical proposé par le Trio Marie Nodier, souvenir des fraternités poétiques et artistiques du temps de Charles Nodier.
Organisée par les Cahiers d’études nodiéristes avec le soutien de la BnF, de l’Association des Amis de Charles Nodier, de la Société des amis de Custine, de l’université Adam Mickiewicz – Poznań, de l’université de Bourgogne et de l’université Toulouse-Jean Jaurès.
Programme
9 h - Accueil des participants
9 h 30 - Présentation
Par Fabienne Queyroux et Claire Lesage (BnF, Bibliothèque de l’Arsenal)
Prologue
Présidence : Caroline Raulet-Marcel (université de Bourgogne, CPTC, EA 4178)
9 h 40 – Introduction
10 h - Conférence d’ouverture
Par Vincent Laisney (Université Paris Nanterre, CSLF)
10 h 30 – Discussion
10 h 45 - Pause
ACTE I : Nodier dans ses murs et dans ses œuvres
Présidence : Marine Le Bail (université Toulouse - Jean Jaurès, ELH)
11 h - Les premières années de Charles Nodier à l’Arsenal
Par Bruno Blasselle (BnF)
11 h 30 - La Muse française (juillet 1823-juin 1824)
Par Jean-Marc Hovasse (Sorbonne Université, CELLF 19-21)
12 h – Discussion
ACTE II : 1824 dans tous ses états : un panorama littéraire
Présidence : Marta Sukiennicka (université Adam Mickiewicz - Poznań, ILLRom)
14 h - L’année 1824 dans La Bibliographie de la France
Par Elsa Courant et Jordi Brahamcha-Marin (CNRS)
14 h 30 - Mauvais sujets, femmes romantiques et Deux Mousquetaires : panorama théâtral de l’année 1824
Par Sylvain LEDDA (Université de Rouen-Normandie, CÉRÉdI)
15 h – Discussion
15 h 30 : Pause
ACTE III : Têtes d’affiche romantiques
Présidence : Samantha Caretti (LASLAR, Société des amis de Custine)
16 h - Byron en France l’année de sa mort
Par Olivier Feignier (Société française des études byroniennes)
16 h 30 - Un duel d’éventails en 1824 : Ourika de Claire de Duras et La Nouvelle Ourika d’Augustine Dudon
Par Céline Duvergne (université de Reims-Champagne Ardenne, CRIMEL)
17 h – Discussion
17 h 30 – Conclusion
19 h - ÉPILOGUE MUSICAL
Airs, mélodies et romances de Berlioz, Rossini, Weber, Küffner, Schubert, Liszt et Marie Mennessier-Nodier
Avec le Trio Marie Nodier (Cécile Achille, soprano ; Marina Pizzi, piano ; Claire Voisin, clarinette)
Informations pratiques
Entrée gratuite – Réservation recommandée
Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu’à 20 minutes avant la manifestation)
Date et Horaires
Samedi 13 janvier 2024
9 h – 17 h 30 : journée d’étude | 19 h : épilogue musical
Accès
Bibliothèque de l’Arsenal
1, rue de Sully – 75004 Paris