À noter : fermeture anticipée à 15 h de tous les sites de la BnF les mardis 24 et 31 décembre.
Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
En partenariat avec Chaillot - Théâtre national de la Danse et le Collège International de Philosophie.
16 Mai. 2017 Durée : 46 min
Écouter le monde sonore à partir de ses silences serait-il un simple retournement de point de vue, observant le creux plutôt que le plein ? Par ce renversement le sonore cinématographique, musical ou théâtral permettrait d’entendre la respiration des œuvres.
Si l’on considère l’œuvre dans son devenir, le silence prend une autre place. Celui qui ne surgissait que par instants entre les mots, les notes ou les bruits devient ici la matière à partir de laquelle s’effectue l’agencement des formes. Cette vision concerne le spectacle vivant, qui travaille dans un espace préalablement silencieux : la salle de concert, de théâtre, le studio d’enregistrement musical ou de tournage. Lorsque les œuvres se constituent dans des lieux de vie, les sons s’entremêlent aux résonances acoustiques spécifiques à chaque lieu.
Ces différents micro mondes sont chargés d’autant d’éléments vivants qui entrent en dialogue avec l’assemblage des sons. Le cinéma tourné en décors naturels draine dans ses silences les résonances d’espaces sociaux, dont la perception fait surgir de notre mémoire ceux que nous avons déjà rencontré. Ce sont de nouveaux moments de vie qui vont dialoguer avec notre passé, le réveillant partiellement, aussi inconscient soit-il. Nous sommes porteurs des silences vivants de nos expériences passées ; ils doivent pouvoir trouver leurs espaces de dialogue avec l’œuvre
Écouter le monde sonore à partir de ses silences serait-il un simple retournement de point de vue, observant le creux plutôt que le plein ? Par ce renversement le sonore cinématographique, musical ou théâtral permettrait d’entendre la respiration des œuvres.
Si l’on considère l’œuvre dans son devenir, le silence prend une autre place. Celui qui ne surgissait que par instants entre les mots, les notes ou les bruits devient ici la matière à partir de laquelle s’effectue l’agencement des formes. Cette vision concerne le spectacle vivant, qui travaille dans un espace préalablement silencieux : la salle de concert, de théâtre, le studio d’enregistrement musical ou de tournage. Lorsque les œuvres se constituent dans des lieux de vie, les sons s’entremêlent aux résonances acoustiques spécifiques à chaque lieu.
Ces différents micro mondes sont chargés d’autant d’éléments vivants qui entrent en dialogue avec l’assemblage des sons. Le cinéma tourné en décors naturels draine dans ses silences les résonances d’espaces sociaux, dont la perception fait surgir de notre mémoire ceux que nous avons déjà rencontré. Ce sont de nouveaux moments de vie qui vont dialoguer avec notre passé, le réveillant partiellement, aussi inconscient soit-il. Nous sommes porteurs des silences vivants de nos expériences passées ; ils doivent pouvoir trouver leurs espaces de dialogue avec l’œuvre