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Actualités du catalogue nº 52 (juillet 2021)
À la Une : Bienvenue dans l’Intermarc Nouvelle Génération de la BnF !
Dans le cadre de la Transition bibliographique et de l’implémentation du code de catalogage RDA-FR, la BnF a lancé depuis 2017 une réflexion sur l’avenir de son format Intermarc : est-il capable d’évoluer pour rester un format MARC, régi par la norme ISO-2709, tout en devenant compatible avec le modèle IFLA LRM ? La réponse : Intermarc Nouvelle Génération (NG). Un format évolutif, orienté entités, qui vise à conserver les principes de base du MARC, à favoriser une lisibilité optimale en situation de catalogage courant tout en le rendant plus aisément exploitable par des processus automatiques de traitement de données.
Appelé à devenir le format de production de la BnF au déploiement de sa future application de catalogage Noemi, l’Intermarc-NG conserve les principes de base du MARC, en en modifiant sensiblement le cadre. Il constitue un format unique pour toutes les entités ; il n’y a donc plus la distinction entre un format A (pour les notices d’autorité) et un format B (pour les notices bibliographiques).
La structure du format est aussi modifiée, avec la disparition des indicateurs, du guide et des positions fixes. Les données contenues dans les actuelles zones à positions fixes, comme les zones 000, 008 et 009, alimenteront donc des sous-zones liées à un référentiel. L’information sera uniformément portée par des zones et des sous-zones. Une nouveauté sur le codage de ces dernières : en plus des sous-zones composées de lettres en minuscules, certaines auront des majuscules ou des chiffres, afin de pouvoir gérer l’ensemble des informations nécessaires sur un format unifié.
Enfin, l’Intermarc-NG est organisé autour de blocs et de sous-blocs thématiques, qui permettent de se repérer intuitivement dans le format. Ainsi, le bloc 1XX est dédié aux points d’accès autorisés des entités tandis que le sous-bloc 35X est dédié aux Notes sur l’œuvre.
La rédaction de ce nouveau format induit également un autre chantier : l’évolution des conversions entrantes et sortantes, en particulier en Unimarc, afin de permettre à la BnF de continuer à assurer sa mission de diffusion des données de son catalogue.
Focus sur la réforme de Rameau
En 2016 s’est réuni pour la première fois, à la demande du Comité opérationnel Rameau, un groupe de travail national, dont la mission était de rédiger un rapport sur la simplification de la syntaxe de Rameau, visant à rendre ce référentiel à la fois plus simple pour tous ses utilisateurs et plus facilement exploitable par les moteurs de recherche ou des traitements automatiques.
Les conclusions de ce rapport, validées en 2017 par le Comité stratégique bibliographique, ont mis en évidence - entre autres - la nécessité de considérer les différents éléments composant une autorité (concept, lieu, temps, forme) comme autant d’entités distinctes dont il convenait d’exploiter les possibilités de mise en relation. C’est donc tout naturellement que la réforme de Rameau a été intégrée au programme national Transition bibliographique et que le groupe de travail, rebaptisé «Concepts, Lieux, Temps» (CLT), a rejoint le groupe Normalisation.
Depuis près de cinq ans, le travail se déroule en respectant un calendrier et un découpage précis et des étapes importantes ont déjà été franchies, dont on peut voir très concrètement l’impact sur le catalogage courant. Pour ne citer que les principales : mise en place de l’indexation au genre et à la forme, parallèlement à la création d’autorités dédiées ; ouverture à la localisation géographique et retournement au lieu ; rédaction des «Nouvelles pratiques d’indexation« ; démarrage d’un lissage terminologique destiné à supprimer les listes de subdivisions.
Après les reprises massives de données entraînées dans le Catalogue général de la BnF par ces premiers changements de règles, la réforme se poursuit aujourd’hui, malgré le contexte sanitaire, sur un mode moins visible et plus discret mais tout aussi déterminant, sous la houlette de plusieurs acteurs.
Le Centre national Rameau travaille à la mise au point de nouvelles consignes dans le Fichier national des propositions Rameau (FNPR), pour que les demandes de créations soient en conformité avec les avancées de la réforme.
Un groupe interne BnF de suivi de la réforme, composé d’experts Rameau et de coordinateurs de l’indexation Rameau, s’est attelé à un important travail de nettoyage et de mise à niveau des données présentes dans le catalogue de la BnF, travail rendu nécessaire par la création des autorités de genre et de forme et par le retournement au lieu. Ces chantiers font l’objet de corrections manuelles ou automatisées, en fonction de leur volumétrie. Il mène également les instructions nécessaires au basculement du concept «Histoire», employé en subdivision, en une subdivision chronologique aux bornes très étendues. Il prépare enfin, en accord avec le groupe CLT, la suppression de la règle de la construction indirecte. Actuellement les noms de lieux situés dans un pays sont construits dans l’autorité avec le nom de ce pays en qualificatif (exemple «Rome (Italie)» et précédés à l’indexation du nom de ce même pays («Agriculture— Italie — Rome (Italie)»). Cette règle, dite de la construction indirecte, entraîne une redondance de l’information à laquelle il est prévu de mettre fin. L’instruction à mener requiert préalablement une mise à niveau des noms géographiques Rameau de lieux situés dans un département français ou un État américain : leur qualificatif dans l’autorité étant seulement le nom de ce département ou de cet État, il conviendra de leur adjoindre en second qualificatif «France» ou «États-Unis».
Le groupe «Concepts, Lieux, Temps», qui s’est adjoint des spécialistes de géographie, a depuis la fin de l’année 2018 rédigé une part importante de la norme. Ses réflexions actuelles, qui ne sont pas les moins ardues, portent sur la meilleure façon de rendre compte des changements historiques des lieux ou, pour le dire autrement, de la géographie saisie par l’histoire.
En savoir plus :
>> Reprise des données : traitements réalisés à la BnF, communication présentée le 12 janvier 2021 lors du webinaire destiné au réseau et aux formateurs Rameau
>> Site Rameau, pages Réformer Rameau
Veille catalogue : Un transfert de notices en ligne plus simple, performant et sécurisé
Ce service existe depuis de nombreuses années et est utilisé par plus de 7 000 établissements. Il a été entièrement repensé cette année afin de permettre aux utilisateurs de récupérer les notices de façon plus directe, rapide et sécurisée. Il est désormais possible d’y accéder en toute autonomie, sans inscription ni authentification, et les notices sont récupérables immédiatement sans l’intermédiaire d’un serveur FTP. Le plafond de notices exportables a par ailleurs été relevé de 300 à 5 000.
L’accès au service se fait directement dans le Catalogue général, via le bouton « Transférer pour un SGB », qui se trouve à droite de la liste de résultats dans un nouveau bloc centralisant les exports. Une fenêtre permet de renseigner ses préférences de formats (Unimarc ou Intermarc) et d’encodage (UTF8 ou ISO 5426) afin d’obtenir directement dans le navigateur le fichier ISO 2709 des notices préalablement recherchées dans le Catalogue. Il est toujours possible de mettre des notices de côté dans l’espace « Mes références » afin de transférer des lots constitués lors de plusieurs recherches. Une fois le fichier obtenu, celui-ci peut être importé selon les modalités propres à chaque SGB.
Le mode d’emploi du service de transfert de notices en ligne est disponible sur le site bnf.fr. La présentation de ce service faite lors de la journée sur la diffusion des métadonnées de la BnF le 28 mai 2021 sera également mise en ligne.
Par ailleurs, une enquête sera menée prochainement en vue de l’amélioration du service « Mes références ».
Trois questions à… Claire Toussaint, pilote du groupe Formation du programme national Transition bibliographique
En quoi la Transition bibliographique porte-t-elle des enjeux majeurs en matière de formation ?
Le programme Transition bibliographique intègre, depuis sa création, une facette formation, une originalité pour un programme national parfois perçu comme technique mais dont les enjeux sont forts en termes d’accompagnement au changement. Il s’agit de guider toute une communauté de professionnels, et pas seulement ceux en charge du catalogage, dans la compréhension et la mise en œuvre d’un nouveau modèle de données, d’un nouveau paradigme pour le signalement et la valorisation des ressources.
Le principal enjeu est donc de former des professionnels de tous types de bibliothèques qui assurent différentes fonctions au sein des établissements : des catalogueurs, des formateurs, des administrateurs de SGB, des directeurs, des personnes chargées de l’accueil des publics par exemple.
Un deuxième enjeu concerne la diffusion et l’appropriation des compétences et techniques indispensables à la mise en œuvre d’un catalogage par entités, à partir du modèle IFLA LRM. Une montée en compétences sur la compréhension de ce qu’est la Transition bibliographique est incontournable : le nouveau code de catalogage RDA-FR, la transformation du format UNIMARC, les traitements de notices dans les SGB…
Enfin, un troisième enjeu porte sur la prise en compte des incidences de la Transition bibliographique dans leur globalité. Il ne s’agit pas seulement d’une évolution technique de quelques pratiques professionnelles ; le changement est plus profond, et il influera à terme sur l’ensemble des activités des bibliothèques : le renseignement et la formation des usagers, la mise en œuvre de la politique documentaire par exemple.
Quels sont les acteurs de cette formation ?
Il existe des acteurs de deux types : ceux rattachés au programme Transition bibliographique et les organismes de formation.
Le groupe Formation de la Transition bibliographique est responsable de la coordination nationale de l’offre de formation. Il réunit des professionnels. Le pilotage en est assuré par une représentante des Centres régionaux de formation aux carrières des bibliothèques (CRFCB). Le groupe Formation est en veille permanente sur les activités des groupes Normalisation et Systèmes & Données d’une part, sur les besoins en compétences des professionnels des bibliothèques d’autre part. Il conçoit une offre de formation qui traduit les axes stratégiques de la Transition bibliographique, diffuse l’information sur celle-ci et anime le réseau national de formateurs.
Ce réseau de formateurs constitue un deuxième acteur important de la formation. Celui-ci participe à la rédaction des supports de formation avec le groupe Formation et anime les formations sur l’ensemble du territoire. Ce dispositif garantit la qualité des formations et permet de favoriser un échange de pratiques entre ses membres.
Les organismes de formation sont responsables de la mise en œuvre des formations ; ils sollicitent pour cela les formateurs du réseau. Les CRFCB mettent en œuvre de nombreuses formations, des sessions sur la sensibilisation à l’évolution des catalogues, d’autres sur RDA-FR, ainsi que des journées d’étude. Ces sessions bénéficient souvent du soutien financier des ministères chargés de l’enseignement supérieur et de la culture et peuvent être ouvertes gratuitement. Le CNFPT propose des sessions sur les nouvelles normes de catalogage en bibliothèque territoriale. L’Enssib organise une session annuelle destinée aux encadrants sur les enjeux et perspectives de la Transition bibliographique.
Quelles sont les principales actions menées au sein du groupe Formation de la Transition bibliographique ?
Les principales actions menées par le groupe Formation concernent la coordination de l’offre nationale de formation sur la Transition bibliographique. Nous adaptons cette offre à l’actualité du programme en tenant compte de la stratégie nationale et des besoins des publics. Nous concevons des formations de tous niveaux, pour tous les publics professionnels. Nous sommes en voie de finaliser une formation complexe, sur laquelle nous avons travaillé au sein d’un sous-groupe commun avec le groupe Systèmes & Données, qui portera sur les Œuvres et les Expressions pour un public d’administrateurs de SGB et d’informaticiens. D’autres projets sont à venir.
L’activité du groupe Formation ne se limite pas aux projets de formation. Nous mettons nos compétences pédagogiques et de transmission autour de la Transition bibliographique au service de la diffusion de l’information à un public professionnel le plus large possible. Ainsi, nous prenons en charge la mise à jour régulière des articles de Wikipédia qui ont trait à la Transition bibliographique, nous menons régulièrement des chantiers sur le site web de la Transition bibliographique avec sa rédactrice en chef, tel le projet en cours de production de contenus de sensibilisation pour ce site.
Le saviez-vous ? La rubrique consacrée au Fichier national d’entités sur le site Transition bibliographique s’enrichit
La Charte du FNE, publiée en 2020, fixe la vision liée au projet, les principes fondamentaux et les grandes lignes de la politique de production et de diffusion des données.
Un schéma complet des différentes interactions entre le FNE et les outils de production de métadonnées, et en premier lieu le SUDOC et Noemi, illustre ce que sera concrètement la co-production dans le futur FNE : gestion et gouvernance centralisée, flux de travail entre la base centrale et les systèmes locaux, services de diffusion de données…
Les acteurs du projet FNE – gouvernance, instances de pilotage, de coordination et groupes de travail opérationnels – font également l’objet d’une page qui détaille les axes de travail de chacun. Par ailleurs, le FNE, en tant que projet stratégique dans le cadre de la mise en œuvre de la Transition bibliographique à l’échelle nationale entretient des relations étroites avec le programme Transition bibliographique. Ainsi, nombre de professionnels sont à la fois membres des instances du projet FNE et des groupes de travail du programme Transition bibliographique. Ces relations sont mises en lumière par un schéma de collaboration.
Dernière nouveauté pour permettre le suivi du projet par la communauté professionnelle, une page présente ses étapes de réalisation : elle s’enrichira tout au long des prochains mois.
En pratique : Évolutions des données de la BnF au 1er janvier 2022
Titres parallèles et titres ajoutés par le catalogueur
La BnF proposera, au 1er janvier 2022, dans ses services et produits les zones B/510 (Titre parallèle) et B/540 (Titre ajouté par le catalogueur). Ces données étaient auparavant exportées dans des zones B/200 répétées. La zone B/510 contient un titre parallèle, c’est-à-dire l’équivalent du titre propre dans une autre langue et/ou écriture. Dans le cas des données de la BnF, elle est avant tout utilisée pour saisir une forme translittérée. La zone B/540 contient les titres abrégés et les titres usuels qui n’apparaissent pas sur la ressource et qui ne sont pas considérés comme des titres uniformes. Elle peut aussi être utilisée pour un point d’accès titre dérivé du titre propre.
Relation de provenance ou de possession
Au 1er janvier 2022, les zones B/703, B/713 et B/723, qui contiennent respectivement, sous forme de point d’accès, le nom d’une personne, d’une collectivité ou d’une famille, impliquée dans une relation de provenance et/ou de possession, seront mises en œuvre dans les produits et services de la BnF. Ces relations comprennent les rôles d’ancien possesseur, dépositaire, dédicateur, dédicataire, annotateur, etc., et se rapportent aux exemplaires uniquement.
Codes de fonction
De nouveaux codes de fonction définis par le Permanent Unimarc Committee (PUC) entre 2016 et 2022 sont susceptibles d’être utilisés dans la sous-zone $4 des zones B/7XX (points d’accès vers les personnes et collectivités liées à une ressource). Les nouveaux codes sont les suivants : Encadrant académique (003), Agence mettant à disposition la reproduction (015), Auteur présumé (062), Epitomateur (355), Ancien auteur présumé (385), Concepteur de jeu (405), Glossateur (407), Notaire (552), Restaurateur (678), Translittérateur (735). Le libellé français du code 330 (anciennement : Auteur présumé) est corrigé en Auteur prétendu.
Codes d’écriture
De nouveaux codes d’écriture définis par le PUC en 2020 sont susceptibles d’être utilisés dans le format bibliographique pour décrire l’écriture du titre d’un document (zone B100, pos. 34-35) et dans le format autorités pour indiquer l’écriture utilisée dans un point d’accès (sous-zone de contrôle $7).
Types de ressources continues
À la demande du Centre international ISSN (CIEPS), de nouvelles valeurs ont été créées en 2021 par le PUC dans le référentiel des types de ressources continues (zone B/110, position 0). Elles permettent de décrire de façon plus précise les types de ressources continues ; chacune d’elles a une correspondance vers une valeur générique existante. La traduction française de ces nouvelles valeurs est encore à préciser par le Centre international ISSN.
Publications
Politique de la BnF sur les formats de données pour la préservation numérique : texte ouvert à commentaires
Depuis plus de dix ans, avec le lancement du magasin numérique SPAR en 2010, la BnF construit son expertise sur les formats de données pour la préservation à long terme de l’information.
Les formats de données et leurs complexités font l’objet d’un groupe de travail BnF composé de représentants de services de la conservation, des métadonnées, des systèmes d’information et de divers départements de collections. Ce groupe a publié, en avril 2021, un document synthétisant les connaissances, les procédures et les méthodes de la BnF. Il est destiné aux institutions conservant des données numériques, aux donateurs potentiels de la BnF et à tout producteur de données intéressé par leur préservation.
La première version de ce document, intitulé Formats de données pour la préservation à long terme : la politique de la BnF, est soumise à commentaires jusqu’au mois de septembre 2021. Les retours sont à adresser à formats.num@bnf.fr
Pratiques de catalogage dans les bibliothèques de lecture publique : rapport d’enquête en ligne
L’enquête sur les pratiques de catalogage des professionnels des bibliothèques de lecture, menée en 2019 par le ministère de la Culture (DGMIC/SLL) en partenariat avec la BnF, visait à mieux connaître ces pratiques afin d’identifier les besoins et attentes en matière de formation sur la Transition bibliographique. Les résultats sont disponibles en ligne sur le site transition-bibliographique.fr.
En chiffres
En juin 2021, 1 784 496 œuvres sont présentes dans data.bnf.fr, dont 1 495 210 œuvres calculées.
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