L’altérité ou le silence

L’« autre »peut être pensé, comme l’ont fait les Grecs, de façon logique : il est l’opposé du « même », sert à concevoir la possibilité de tout rapport et est l’outil de la dialectique.

Ou bien l’autre n’est plus l’opposé du même, mais il est l’autre de soi-même, extérieur à soi, à la fois l’hôte et l’étranger, tel Dieu dans la tradition hébraïque. Tel est l’Autre, non plus conçu, mais rencontré.

Or, cette figure de l’Autre, bien loin de servir d’articulation logique, nous porte à la limite de la logique. Car comment avoir un rapport à l’Autre, s’il est vraiment « autre », donc sans rapport à nous ?

Il faudra penser ce paradoxe tant du point de vue de l’autre personnel que de l’autre culturel. Je proposerai de cheminer dans la question à partir de concepts tels que ceux d’écart, d’entre et d’inouï.

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Rendez-vous sur cette page le mardi 1^er décembre à 12 h 30 pour voir la retransmission.

Depuis plusieurs années, la BnF accueille toutes les semaines les Cours méthodiques et populaires de philosophie. Ce cycle de conférences dédiées à des questions philosophiques est conçu par François Jullien, titulaire de la Chaire sur l’altérité à la Fondation Maison des sciences de l’homme.

Par François Jullien.

• Les précédentes interventions de François Jullien

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