Petit auditorium
Retour sur l’un des grands chantiers polémiques de François Mitterrand, l’opéra Bastille, aujourd’hui institution publique inscrite dans le paysage culturel français. Le débat, animé par Laurence Engel, permettra à Jack Lang et Stéphane Lissner, deux grands témoins de cette aventure, de revenir sur le projet et sa réalisation.
Rencontre animée par Laurence Engel, présidente de la BnF, en présence de Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe et de Stéphane Lissner, directeur général de l’Opéra de Paris.
En cette année 2019, l’Opéra Bastille fête ses trente ans d’existence. C’est l’architecte Carlos Ott qui avait remporté, en 1983, le concours international lancé pour la construction du nouvel opéra voulu par François Mitterrand. Carlos Ott tourne le dos au rouge et or du Palais Garnier et imagine un théâtre doté d’une salle d’une grande sobriété, qui se met avant tout au service de l’imaginaire des metteurs en scène et des performances des interprètes : instrument sur mesure pour porter une production depuis la construction des décors jusqu’à la Première, impliquant notamment des ateliers techniques et de nombreuses salles de répétitions.
L’opéra Bastille a été inauguré le 13 juillet 1989 à l’occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution. Avec ses 2 700 places assises , sa grande salle est l’une des plus importantes au monde en termes de capacité.
Né en 1939, diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, Docteur en Droit et agrégé de Droit Public et de Sciences Politiques, Jack Lang a été professeur de Droit Public et Doyen de la Faculté de Droit de Nancy. En 1963, il crée et devient Directeur du Festival international de théâtre universitaire de Nancy avant de prendre la direction en 1972 du Théâtre National de Chaillot. Sa carrière politique débute en 1977 comme Conseiller de Paris. Délégué national à la Culture du Parti Socialiste, directeur de la campagne pour les élections européennes de 1979, il est le porte-parole de la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1981 qui le nomme ministre de la Culture après son élection, poste qu’il occupera jusqu’en 1986, puis de 1988 à 1993. Il cumule les fonctions de ministre de la Culture et de ministre de l’Education nationale de 1992 à 1993. Maire de Blois de 1989 à 2000, il est également député pendant plus de 20 ans, d’abord du Loir-et-Cher, puis du Pas-de-Calais. Après avoir enseigné à Nancy, il devient Professeur à l’Université Paris X – Nanterre et au Conservatoire National des Arts et Métiers. En 1997, il devient Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale. Il est également Président du jury au Festival du Film de Berlin et prend la direction du Piccolo Teatro de Milan. De 2000 à 2002, il rejoint le gouvernement du Premier ministre Lionel Jospin en tant que ministre de l’Education nationale. En 2013, le Président de la République François Hollande le nomme à la présidence de l’Institut du monde arabe.
Né en 1953 à Paris, Stéphane Lissner se passionne très tôt pour le théâtre. À 19 ans, il crée le Théâtre Mécanique dans une petite salle du 7e arrondissement de Paris et le dirige jusqu’en 1975. Il dirige ensuite le centre dramatique d’Aubervilliers, puis codirige le centre dramatique de Nice. Dans les années 1980 il dirige le Printemps du théâtre et siège au conseil d’administration du Théâtre du Châtelet, dont il est nommé directeur général en 1988. Nommé à la tête du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence en 1998, il codirige le Théâtre des Bouffes du Nord avec Peter Brook de 1998 à juin 2005 et prend la tête, avec Frédéric Franck, du Théâtre de la Madeleine. En 2006 il quitte le Festival d’Aix pour assumer les postes de surintendant et directeur artistique du Teatro alla Scala de Milan. Depuis le 9 juillet 2014, Stéphane Lissner est officiellement directeur de l’Opéra national de Paris.
Jeudi 7 novembre 2019
18 h 30 – 20 h
François-Mitterrand - Petit auditorium
Quai François-Mauriac – Paris 13e
Entrée Est face à la rue Émile Durkheim
Photo : © Pixabay
