Les Rencontres de Gallica font découvrir, chaque mois, les collections numérisées de la BnF et de ses partenaires en s’attachant à un thème ou un corpus de documents. Ce mois-ci, la séance porte sur les amitiés épistolaires entre la France et l’Angleterre au XVIIIe siècle.
Par Isabelle Le Pape, chargée de collection littérature anglaise et Monique Calinon, chargée de collection littérature française.
Les relations entre la France et l’Angleterre ont longtemps été émaillées d’affrontements, de rivalités et de conflits, allant jusqu’à la guerre de Sept Ans de 1754 à 1763. Il faut attendre la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815 pour que se mette en place une entente cordiale. Néanmoins, malgré ce contexte difficile, des relations épistolaires vont se tisser entre des philosophes, des artistes et des écrivains de part et d’autre de la Manche, qui vont enrichir les échanges et les transferts culturels entre 1750 et 1850. À travers la présentation de cartes, d’estampes, de récits de voyage, de portraits et d’ouvrages numérisés, cette rencontre de Gallica donnera l’occasion de mieux connaître le contexte dans lequel se sont tissés des liens souvent conflictuels entre ces deux pays, qui se trouvaient en rivalité sur les mers comme sur les terres. Dans le cadre du projet Digitens dédié à la création d’une encyclopédie numérique de la sociabilité des Lumières en Grande-Bretagne, auquel collabore la BnF, des figures comme la marquise du Deffand et le romancier britannique Horace Walpole, les philosophes et écrivains Voltaire et Jean-Jacques Rousseau et leurs relations avec des écrivains anglais ou encore les correspondances entre Jonathan Swift, Walter Scott et des français célèbres seront commentées à partir de documents issus de la bibliothèque numérique Gallica.
Découvrir l’imaginaire britannique dans les collections de la BnF
Digitens (Digital encyclopedia of European sociability/ Encyclopédie numérique de la Sociabilité en Europe) a pour objectif de développer la recherche sur la sociabilité britannique et d’examiner les transferts culturels européens de celle-ci. Il s’agit d’un projet européen RISE (Research and Innovation Staff Exchange) piloté par le groupe d’intérêt scientifique Sociabilité/Sociability basé à Brest qui rassemble 11 partenaires originaires de France, de Pologne, du Royaume-Uni et du Canada.
Informations pratiques
Entrée libre et gratuite
Date et Horaires
Mercredi 20 novembre 2019
17 h 30 – 18 h 30
Accès
François-Mitterrand - Salle 70
Quai François-Mauriac – Paris 13e
Entrée Est face à la rue Émile Durkheim
Illustration : Le Paysan perverti ou les dangers de la ville de Rétif de La Bretonne, 1776, Gravure de Louis Binet
Prochaine séance
Mardi 18 décembre 2019, Éric Mougenot et Sylvie Colombani, Les Essentiels de la philosophie