Afin de mieux faire connaître ses trésors, la BnF prête des œuvres issues de ses collections à des musées ou des bibliothèques partout en France. Dans le cadre de l’exposition « Opéra en flammes, Opéra en ruines par Hubert Robert » au musée des Beaux-Arts de Tours, elle présente deux esquisses de l’artiste conservées au département de la Musique de la BnF.
Dans les collections de la BnF
Chaque année, la BnF présente dans des établissements patrimoniaux une sélection d’œuvres issues de ses collections et fait partager ses richesses à un plus large public. Révélant des œuvres choisies pour leur valeur emblématique, leurs liens avec un événement ou avec des collections locales, le programme Dans les collections de la BnF vise à développer des partenariats scientifiques et pédagogiques avec d’autres institutions.
L’exposition « Opéra en flammes, Opéra en ruines par Hubert Robert » au musée des Beaux-Arts de Tours offre ainsi l’occasion de découvrir deux esquisses peintes par Hubert Robert, accompagnées par une série de dessins et de gravures conservées aux départements de la Musique et des Estampes et de la photographie de la BnF.
Au soir du 8 juin 1781, l’Opéra de Paris s’embrase pour la seconde fois au Palais-Royal. Un premier théâtre, occupé par l’Académie royale de Musique dans l’aile droite du Palais-Royal depuis 1673, avait en effet déjà brûlé en 1763, entraînant la reconstruction générale de l’édifice par Pierre Contant d’Ivry et Pierre-Louis Moreau-Desproux, ce dernier étant chargé de rebâtir l’Opéra et de dessiner la façade donnant sur la rue Saint-Honoré. Le public vient de sortir, après la fin des ballets concluant Orphée et Eurydice de Gluck, lorsque le feu se déclare dans les cintres. Les ouvriers du théâtre, et un pompier de garde ce soir-là, se précipitent pour lutter contre les flammes. Pendant ce temps, Dauvergne, le directeur, fait évacuer les lieux et envoie chercher les derniers danseurs, occupés à se changer dans les loges, aidés par les tailleurs. Mais il est trop tard pour certains d’entre eux qui périssent asphyxiés. Peu de temps après, malgré l’arrivée d’un détachement de pompiers, l’Opéra se transforme en une torche de flammes, qui ne laisse au petit matin qu’une carcasse fumante remplie de décombres.
Hubert Robert, qui dispose alors d’un appartement et d’un atelier au Louvre, tout proche, se livre à une étude depuis plusieurs points d’observation, le soir de l’événement, puis le lendemain. Il avait déjà usé de ce procédé lors de l’incendie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, en 1772. La première esquisse représente l’incendie vu depuis une croisée imaginaire de la rotonde d’Apollon au Louvre. La seconde vue montre l’intérieur de la bâtisse en ruine.
Le commissariat de l’exposition Opéra en flamme, Opéra en ruine par Hubert Robert est assuré par :
- Boris Courrège, bibliothécaire, département de la Musique, BnF
- Sophie Join-Lambert, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée des Beaux-Arts de Tours
- Gennaro Toscano, conseiller scientifique pour le musée, la recherche et la valorisation, direction des Collections, BnF
Informations pratiques
Présentation des œuvres – Les trésors de Richelieu
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