On a souvent cherché à identifier ce qui faisait la spécificité des humains vis-à-vis des autres animaux, notamment des primates non humains. En lieu et place de ruptures qualitatives, ce sont souvent des différences de degrés que l’on a identifiées, y compris en ce qui concerne la conscience ou le langage.
Il se pourrait bien que notre propension à développer des croyances que j’appelle infondées nous distingue clairement de nos cousins les plus proches. Dans cette conférence, je montrerai que nos croyances sont le produit naturel de l’activité cérébrale, sorte d’effet secondaire de la puissance de notre système cognitif quand ce dernier n’est pas soumis à l’exigence de rigueur telle que nous l’avons développée en philosophie et dans les sciences. Malgré la disparité de nos croyances (religieuses, superstitions, complotisme, vie après la mort…), ce sont les mêmes processus neurocognitifs qui sont à l’œuvre. Pour l’essentiel, je m’attacherai à présenter ces processus. J’analyserai en fin de conférence, les fonctions parfois positives des croyances et leur dangerosité.
Par Thierry Ripoll, professeur de psychologie cognitive, membre du Laboratoire de psychologie cognitive (UMR 7290) de l’université d’Aix-Marseille
Podcast
Informations pratiques
Entrée gratuite – Réservation conseillée
Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu’à 20 minutes avant la manifestation)
Date et Horaires
Mercredi 22 mai 2024
12 h 30 - 14 h
Accès
François-Mitterrand - Petit auditorium
Quai François-Mauriac – Paris 13e
Entrée Est face à la rue Émile Durkheim