« Potier façonnant une hydrie » – Cornaline taille en intaille - 1re moitié du Ier siècle av JC - BnF, département des Monnaies, médailles et antiques
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Cours publics d’archéologie

De terre, de pierre et de métal : à la découverte de la technique de fabrication des objets antiques

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« Potier façonnant une hydrie » – Cornaline taille en intaille - 1re moitié du Ier siècle av JC - BnF, département des Monnaies, médailles et antiques

Avec ce cycle de cours, la BnF s’inscrit dans une tradition ancienne du cabinet des Médailles qui remonte au XVIIIe siècle : proposer au grand public une initiation à l’archéologie à travers la présentation de ses collections. Ces cours ouverts à tous se déroulent en présence des collections, comme c’était déjà le cas en 1798. Cette nouvelle édition porte sur la découverte de la technique de fabrication des objets antiques.

Comment graver un camée, tourner et peindre un vase, fabriquer une statuette, assembler un bijou ou frapper une monnaie ? Comprendre les techniques de fabrication des objets antiques n’est pas aisé : peu de textes évoquent le travail des artisans. Outre l’étude minutieuse des objets eux-mêmes, ces cours seront l’occasion de montrer le bénéfice d’approches diverses et croisées, notamment l’archéométrie – pour connaître les matériaux employés – et l’archéologie expérimentale – pour retrouver les gestes des anciens.

Rendre accessibles les connaissances les plus récentes

En 1795, le cabinet des Médailles de la Bibliothèque, devenue nationale après avoir été royale, devient le muséum des Antiques. La période est en effet propice à l’étude des sociétés de l’Antiquité qui inspirent idées nouvelles aussi bien que mode vestimentaire. Suivant l’idéal révolutionnaire d’éducation et d’ouverture à tous des collections nationales, le muséum est un lieu de présentation des œuvres au public. Il a aussi une vocation didactique qui se traduit par la création d’un poste de conservateur-professeur : la première chaire d’enseignement de l’archéologie en France est née. Attribuée à Aubin-Louis Millin, elle contribue à la popularité de l’institution et de ses collections. Le public se presse nombreux à ces leçons qui débutent en 1798 et se poursuivent pendant la plus grande partie du XIXe siècle. Elles sont l’occasion de présenter des œuvres au public à travers un enseignement scientifique ambitieux.

La réouverture du site Richelieu, avec son musée rénové, renouvelé, agrandi et étendu à l’ensemble des collections, offre l’opportunité de relancer ce projet. Comme à l’époque de la Révolution, le principe est de permettre au public d’approcher les œuvres de plus près. Les enseignements ne requièrent aucune connaissance particulière sur les collections ou leur histoire. Le projet d’Aubin-Louis Millin était d’offrir à son auditoire un accès savant à ces fonds. Aujourd’hui comme hier, ce sont les personnels scientifiques de la BnF qui présentent ces collections et rendent ainsi accessibles à tous les connaissances les plus récentes. Nourris des travaux des chercheurs, des analyses scientifiques ou des dernières restaurations, ces cours sont autant d’occasions de révéler des sujets nouveaux, de redécouvrir une œuvre ou de présenter des acquisitions inédites.

Un rapport plus intime avec les œuvres

Les collections de la Bibliothèque nationale de France embrassent très largement, non seulement l’histoire et les arts développés en France, mais aussi ceux d’autres cultures, de l’Antiquité à nos jours. Bibliothèque-musée depuis plusieurs siècles, la BnF est le lieu d’une diversité qui se manifeste aussi dans la nature des œuvres qui y sont conservées : livres, objets, monnaies, imprimés, estampes, manuscrits, cartes, globes, costumes… Les cours publics épousent ces caractéristiques et sont l’occasion de révéler des pièces qui ne sont pas présentées au musée. Ils permettent d’apprendre à les regarder, à les décrire, à connaître les techniques déployées pour leur création, l’histoire de la civilisation dont elles sont issues, la manière dont elles sont entrées dans les collections. Changer le regard du public par un rapport plus intime aux œuvres, telle est la visée de ces cours que la Bibliothèque souhaite ranimer.

 

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