Comment une démocratie peut-elle entraîner un peuple éduqué dans un massacre inutile ? Alain, 46 ans, philosophe, journaliste, enseignant, pacifiste, s’engage par solidarité pour la génération sacrifiée de ses élèves. Il écrit au front des lettres, essais, et scènes de comédies où se révèlent les manipulations des pouvoirs et le fatalisme des peuples. Ce spectacle en hommage à Alain, est l’occasion d’entendre ce que le philosophe a à nous dire à propos de la paix, de la vigilance et de la responsabilité individuelle. Joués par une équipe internationale (Kosovo, Syrie, Roumanie,), ces textes éclairent singulièrement cette époque, et la nôtre.
Le spectacle
Alain est né en 1868 : cela fera 150 ans en 2018. Quand la guerre éclate, ce penseur pacifiste s’engage par solidarité avec les soldats, génération de ses jeunes élèves. Il y écrit en 1916, lors d’un séjour d’un mois à l’hôpital, une pièce de théâtre, 21 scènes de comédie, sorte de préfiguration du Grand-peur et misère du Troisième Reich de Brecht, portrait des mécanismes sociétaux et du pouvoir qui conduisent un peuple à la guerre, leurs effets sur l’individu au front et à l’arrière. Les scènes du front sont les plus comiques, celles du ministère, les plus effrayantes… Toutes éveillent les sens et la curiosité. En homme pudique, il tend lentement mais très fort l’arc de l’émotion, et la catastrophe de cette jeunesse sacrifiée nous surprend parfois violemment au détour d’une scène d’amour pleine d’esprit et de désir, ou du monologue d’un guetteur immobile dans la lumière de l’aube.
Mise en scène : Jean-Christophe Blondel sur un texte d’Alain
Avec : Mohanad Aljaramani (musicien), Jalal Altaweel, Constance Gay, Imer Kutllovci, Andrea Nistor, Aurora Poveda et Nicolas Vial
Informations pratiques
Entrée payante : tarif unique 10 € par personne
Date et Horaires
Dimanche 14 avril 2019
17h - 19h
Photo : © Emile Louis