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Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
Le grand prix du Roman de l’Académie française 2021 vient d’être attribué à François-Henri Désérable pour son roman Mon maître et mon vainqueur, paru chez Gallimard. On y retrouve des échos de sa résidence littéraire à la BnF en 2018.
Né en 1987, François-Henri Désérable passe son enfance et son adolescence à Amiens, en Picardie. Sur les traces de son père, Il pratique le hockey sur glace dès l’âge de 5 ans, et part à 15 ans dans le Minnesota pour le pratiquer. À dix-huit ans, il devient joueur de hockey professionnel et entre en faculté de droit.
Il commence alors à écrire. En 2012, il compte parmi les lauréats du prix du jeune écrivain de langue française pour « Clic ! Clac ! Boum ! », une nouvelle sur la mort de Danton. En avril 2013, il publie Tu montreras ma tête au peuple chez Gallimard. Ce récit autour des derniers instants des grandes figures de la Révolution française est distingué par le prix littéraire de la Vocation.
En 2015, Évariste romance la vie fulgurante d’Évariste Galois, prodige des mathématiques mort en duel à vingt ans. Sélectionné pour plusieurs prix, ce roman remporte le prix des Lecteurs de L’Express–BFMTV et le prix de la biographie. Son troisième roman, Un certain M. Piekielny (2017), est une enquête littéraire sur le personnage du « petit homme » de La Promesse de l’aube, de Romain Gary, à qui Désérable dit devoir l’envie d’écrire.
Au cœur de la BnF
En 2018, François-Henri Désérable est en résidence littéraire à la BnF. Il élabore alors, et présente lors de sa restitution le 14 novembre 2018 puis dans la Revue de la BnF, une fiction amusante où il est question notamment de s’emparer du cœur de Voltaire conservé sous sa statue dans le Salon d’honneur de la Bibliothèque Richelieu. L’anecdote lui permet également de convoquer la quincaillerie de son grand père à Amiens, qui fournit les outils.
La BnF est aussi présente dans Mon maître et mon vainqueur, où le narrateur écrivain, convoqué par un juge d’instruction à la suite de l’arrestation de son meilleur ami, Vasco, fait le récit d’une histoire d’amour passionnelle et tourmentée. Vasco, conservateur à la BnF, offre à Tina, sa maîtresse, le cœur de Voltaire. Et c’est dans la Réserve des livres rares que les amants s’étreignent pour la première fois.
Le titre, inspiré par un vers de Verlaine « D’avoir fait de ton cœur mon maître et mon vainqueur » (Chansons pour elle, 1891), place cette histoire sous le signe de la littérature ; Vasco achète d’ailleurs chez Christie’s le révolver avec lequel le poète a tiré sur Rimbaud. On trouve par ailleurs dans le roman de nombreuses références littéraires et des clins d’œil à des écrivains contemporains, comme Pierre Michon ou Tanguy Viel.