1877
Naissance de l’enregistrement sonore. Le son est enregistré sur une feuille d’étain enroulée autour d’un cylindre rotatif. Le procédé est nommé phonographe.
1885
L’enregistrement sonore prend la forme d’un cylindre de carton recouvert d’une matière cireuse, rendant l’objet moins fragile.
7 novembre 1887
Un ingénieur allemand installé aux États-Unis, Emile Berliner, dépose un brevet pour une nouvelle invention, le gramophone, qui permet de fixer le son sur un disque plat.
1893
Emile Berliner dépose un brevet pour un système permettant la duplication des disques par galvanoplastie. La vitesse de ces disques , variable, est le plus souvent de 78 tours par minute et la durée d’écoute est d’environ 3 minutes. La commercialisation massive devient possible.
À partir de 1895
Apparition des labels phonographique : Gramophone, Pathé, Victor, etc… Cette évolution concerne l’ensemble des musiques de l’opéra au caf’conc.
Parallèlement des institutions ethnomusicologiques voient le jour : Phonogrammarchiv de Vienne en avril 1899, Phonogramm-Archiv de Berlin en 1900.
3 juin 1911
En France le linguiste Ferdinand Brunot fonde les Archives de la Parole sous l’égide de l’Institut de Phonétique de l’Université de Paris alliée, pour la partie technique, à la firme Pathé.
1925
Victor et Columbia publient, aux Etats-Unis, les premiers disques à enregistrement électrique. Auparavant, tous les enregistrements étaient réalisés de manière acoustique, sans amplification électrique. Les progrès dans la restitution sonore sont immédiatement notables.
1929
Apparition de marques discographiques spécialisées dans le domaine politique tel Ersa-La voix des nôtres pour la SFIO, en France et Piatiletka(le disque prolétarien) par Société coopérative ouvrière de TSF pour le parti communiste français (1932).
1932
Apparition de labels spécialisés dans un domaine musical précis comme L’Oiseau lyre, consacré à la musique ancienne.
1935
Création de L’Anthologie sonore par une association artistique, la SAFTA se consacrant entièrement à la restitution d’œuvres musicales allant du Moyen-Age à la fin du XVIIIe siècle.
1937
Swing, édité par Pathé Marconi est le premier label français entièrement consacré au jazz.
1938
Création de la Phonothèque nationale en charge de la collecte du dépôt légal des «phonogrammes» (disques) institué par la loi de 1925. Chaque disque publié sur le territoire français doit y être déposé en deux exemplaires sur le modèle du Dépôt Légal du livre. Les premiers dépôts n’interviendront qu’en 1940.. Parallèlement, et paradoxalement, le microsillon connait un nouvel engouement de la part de publics de niche, pour son côté « vintage » ou pour ses qualités sonores intrinsèques.
1946
Aux USA, Columbia sort les premiers disques microsillons modernes tournant à 33 tours par minute, en vinyle. La vinylite permet d’obtenir des surfaces lisses et, ainsi, de diminuer la vitesse sans laisser passer trop de bruits parasites. Le diamètre se standardise à 25 puis 30 cm et la durée d’écoute par face est d’environ 25 minutes.
1947
Dans le même temps, la bande magnétique (inventée en 1928) fait son entrée dans les studios. Elle permet, dès les années 1950, des possibilités de mixage et de montage en vue de la réalisation de la bande définitive ou master.
1949
En France, c’est le label l’Oiseau lyre qui, en 1949, publie le premier disque microsillon français, L’Apothéose de Lully, de Couperin.
1957
La stéréophonie apparaît dans le paysage discographique. Erato édite en France le premier disque en stéréo. 1957 est également l’année où le 78 tours est officiellement abandonné en Europe.
1967
Apparition de la gravure universelle ou stéréo compatible
Avec les 30 glorieuses, le disque est devenu un produit de consommation de masse pour la musique classique, variété, rock, folk, etc…. Les enregistrements réalisés en studio sont de plus en plus perfectionnés. La technique permet aussi un essor sans précédent des enregistrements « live ». Techniquement et commercialement, le disque est arrivé à maturité.
1979
Philips, Sony, Hitachi et JVC s’entendent pour lancer un nouveau format : le compact-disc. C’est une nouvelle révolution. Le support analogique cède la place à un support numérique, un disque de 12 cm de diamètre pouvant contenir 80 minutes d’enregistrement.
1980
Le cd est commercialisé au japon en 1982, en Europe en 1983. Il va cohabiter avec le microsillon pendant un peu moins de 10 ans avant de l’effacer progressivement.
À partir des années 2000
Le son se « dématérialise » largement. La musique se diffuse dorénavant majoritairement par le biais d’Internet. Nouvelles technologies, nouveaux usages, le dépôt légal s’adapte et doit permettre la collecte des centaines de milliers de références discographiques disponibles en ligne sur Internet. Parallèlement, et paradoxalement, le microsillon connait un nouvel engouement de la part de publics de niche, pour son côté « vintage » ou pour ses qualités sonores intrinsèques.