L’Argentine à l'honneur au Salon du livre 2014 - Bibliographie

La 34e édition du Salon du livre de Paris met à l’honneur la littérature argentine et tout particulièrement Julio Cortázar, à l’occasion du centenaire de sa naissance.
 
Tout comme sa population, qui a intégré une forte immigration européenne, la littérature argentine est très variée.
Le groupe d’écrivains invités traduit d’ailleurs cette diversité : certains sont connus, d’autres moins, la plupart vivent dans ce pays mais quelques-uns se sont expatriés en France, les uns ont conservé l’espagnol comme langue d’écriture tandis que d’autres écrivent en français ou en anglais.

 

Tous les genres sont représentés, poésie, roman, essai, récit, nouvelles… Plusieurs d’entre eux ont reçu des prix nationaux ou internationaux : Médicis, Roger Caillois, Casa de las Américas, Hammett…
La première partie de cette bibliographie sélective est consacrée à Julio Cortázar ; la deuxième présente 27 des auteurs invités au Salon du livre. Elle recense essentiellement des ouvrages disponibles dans les salles G et H de la Bibliothèque d’étude, niveau haut-de-jardin. La sélection de films argentins qui complète cette bibliographie peut être visionnée sur tous les postes audiovisuels installés dans les salles du haut-de-jardin. On trouve parmi ceux-ci des adaptations des livres des auteurs invités.

Pour une première approche

Vous pouvez télécharger la bibliographie complète en bas de la page.
 
Cortázar, Julio
Marelle. Traduit de l’espagnol par Laure Guille-Bataillon et Françoise Rosset. Paris, Gallimard, 1979. 590 p. (L’Imaginaire). Traduit de : Rayuela
Salle G - Langues et littératures d’Espagne et d’Amérique latine – [AR86 CORT 4 rayu]
Ce roman, le plus célèbre de Cortázar, offre plusieurs itinéraires possibles, même celui de «laisser tomber sans remords ce qui suit». Il commence dans les années folles, à Paris, entre le Marais et le Quartier latin, avec Sibylle et son fils Rocamadour, exilés de Montevideo, et il se poursuit avec Morelli, écrivain singulier qui tient en horreur les récits linéaires. (Première couverture de RayuelaMarelle en français, paru à Buenos Aires aux éditions Sudamericana en 1963).
 
Santis, Pablo de 
La Traduction. Traduit de l’espagnol par René Solis. Paris, Métailié, 2000. 153 p. (Bibliothèque hispano-américaine). Traduit de : La traducción
Salle G - Langues et littératures d’Espagne et d’Amérique latine - [AR86 SANT 4 trad]
Les pièces d’un gigantesque puzzle dessinent peu à peu l’histoire des révolutions depuis le début du XXe siècle, à travers des personnages hauts en couleur, à la fois impliqués et trahis. On y croise notamment deux journalistes, le responsable d’un bureau de la CIA, un commandant sandiniste, un vieux révolutionnaire bulgare, un anarchiste espagnol. 
 
Giardinelli, Mempo
Saint-office de la mémoire. Traduit de l’espagnol par Jacques Aubergy et Gérard Macia. Marseille, l’Atinoir, 2012. 647 p. Traduit de : Santo oficio de la memoria
Magasin – [2012 - 100294]
Ce roman historique sur l’immigration traverse sur plusieurs générations les affrontements les plus dramatiques qui jalonnent l’histoire argentine dans une série de dichotomies, une sorte de schizophrénie : la mémoire contre l’oubli, la vie face à la mort, le jour après la nuit, la paix et la violence, l’intolérance contre la démocratie. 
 
Almada, Selva
El viento que arrasa. Buenos Aires, Mardulce, 2013. 160 p. (Ficción, Buenos Aires)
Salle G - Langues et littératures d’Espagne et d’Amérique latine - [AR86 ALMA 4 vien]
Ce premier roman d’une universitaire tourne autour de l’attente. Dans une région désertique du Chaco, le révérend Pearson et sa fille, la jeune Leni, attendent dans le garage de Brauer que ce dernier et son protégé Tapioca aient fini de réparer leur voiture tombée en panne. 
Ce roman vient d’être traduit en français en 2014.
 
Alcoba, Laura 
Le bleu des abeilles. Paris, Gallimard, 2013. 120 p.
Salle H - Littératures d’expression française - [84/5 ALCO 4 bleu]
Arrivée d’Argentine pour rejoindre sa mère réfugiée en France, la narratrice alors âgée d’une dizaine d’années découvre Le Blanc-Mesnil, une ville de banlieue, loin de l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil. L’apprentissage de la langue est difficile pour la fillette, mais elle est prête à tous les sacrifices pour la maîtriser et s’intégrer.
 
Garland, Inés
El rey de los centauros. Buenos Aires, Alfaguara, 2006. 328 p. 
Salle G - Langues et littératures d’Espagne et d’Amérique latine – [86 GARL 4 elre]
La vie de Julia Báez change le jour où elle est chargée d’écrire un livre sur Teo Filippis, ancien joueur de polo et éternel don Juan, qui est resté paralytique à la suite d’un accident.
Le portrait de cet homme séducteur et tyrannique, mais vaincu et immobilisé, constitue le cœur de cette histoire d’affrontement et d’attirance. Dans la reconstruction d’une classe sociale aisée et frivole, ce récit interroge les contradictions insurmontables de l’être humain.
 
García Lao, Fernanda
La piel dura. Buenos Aires, El Cuenco de Plata, 2011. 157 p. (Nueva narrativa) 
Salle G - Langues et littératures d’Espagne et d’Amérique latine – [AR86 GARC 4 piel]
L’existence de Violeta, comédienne dont la carrière décline et dont la vie s’enlise, est bouleversée lorsqu’elle perd une main au cours d’un accident et doit subir une greffe. Elle accepte difficilement ce membre étranger, d’autant plus que cette main semble dotée d’une personnalité singulière. Violeta s’interroge sur celle à qui elle a appartenu, d’où elle vient et sur les circonstances de sa mort. 
Traduit en français en 2013 : La peau dure.
 
Kohan, Martín
Le conscrit. Traduit de l’espagnol par Gabriel Iaculli. Paris, Seuil, 2012. 215 p. Traduit de : Dos veces junio
Magasin - [2012- 314956]
Juin 1978 à Buenos Aires, un conscrit lit un message téléphonique qu’il doit transmettre au capitaine Mesiano, un médecin militaire parti assister à un match de football. Le message contient la question brutale d’un autre médecin militaire dont dépend la vie d’une prisonnière et de son bébé. Construit comme une froide mécanique mathématique, ce texte littéraire est d’une force rare sur ce qui conduit un individu ordinaire à intérioriser la violence politique et à prendre parti pour la répression.