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En France, à la fin du XVe siècle, après la guerre de Cent ans, la prospérité et la croissance démographique reviennent. Tout est réuni pour accueillir une révolution artistique et culturelle : la Renaissance, apparue en Italie dans le courant du XIVe siècle.
On dit souvent que les guerres d’Italie menées à partir de 1494 par Charles VIII (roi de 1483 à 1498) ont permis à la France de se convertir à l’art de la Renaissance italienne. Mais l’influence de l’art italien, ainsi que de l’art flamand, y était déjà importante au XVe siècle. Jusqu’en 1525 coexistent différentes créations, relevant du style gothique ou du style italianisant et antiquisant. C’est une véritable phase de transition artistique et d’assimilation de différentes influences, qui fait naître un art original, un art français de la Renaissance.
Les rois de France jouent un grand rôle dans cette révolution artistique. La plupart des créations importantes se font dans la vallée de la Loire, région de résidence des souverains jusqu’en 1525. François Ier (roi de 1515 à 1547) se voit comme protecteur et rénovateur des arts et des lettres. Il est à l’initiative de la construction du château de Chambord qui débute en 1519. Puis à partir de 1528 il fait réaménager le château de Fontainebleau en faisant appel à des artistes italiens. L’« École de Fontainebleau » s’épanouit et connaît un grand rayonnement. Autour de 1540-1550 les artistes créent des formes nouvelles très inspirées de l’art antique et de l’art italien du XIVe siècle.
La Réforme trouve des échos en France dès les années 1520 et l’imprimerie participe à sa diffusion. Pendant la seconde moitié du siècle les conflits politiques et religieux entre catholiques et protestants s’intensifient et engendrent de lourdes pertes humaines et des destructions de nombreuses œuvres d’art. Néanmoins la Cour d’Henri III (roi de 1574 à 1589) reste un pôle de l’activité culturelle. La fin du siècle est marquée par l’édit de Nantes (1598) promulgué par Henri IV (roi de 1589 à 1610). Il accorde aux protestants la liberté de culte. C’est le retour à la paix civile. Les chantiers artistiques reprennent.