Les années 20 ont 100 ans !
Retour sur une folle décennie artistique.
Euphorie sociale, bouillonnement artistique et effervescence culturelle sont souvent les termes employés pour parler de l’atmosphère des années 1920 en France.
De fait, par certains aspects, cette décennie peut apparaître comme une parenthèse enchantée, entre la fin de la Première Guerre mondiale et les années noires de la décennie suivante qu’inaugure le krach boursier de 1929. Si Hitler fonde dès 1920 le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, ou « parti nazi », il ne semble pas encore constituer une menace pour la stabilité internationale. La France, au début des années 20, se reconstruit et la croissance économique est forte.
Pendant ces quelques années, pour fuir le traumatisme de 14-18, on se permet donc de rêver à un monde nouveau, loin des conventions d’avant-guerre. L’élite cultivée et urbaine découvre le jazz et le charleston dans les cabarets à la mode, comme Le Bœuf sur le toit. L’art de cette période, à la fois riche et éclectique, concourt à forger le mythe des « années folles ». Intellectuels, artistes cosmopolites et marchands d’art avisés font de la capitale un lieu de renouveau culturel et artistique, notamment à Montmartre et à Montparnasse.
Cette bibliographie s’articule autour de quatre domaines artistiques qui ont marqué la décennie.
Spectacle
Le premier est l’univers du spectacle sur scène : la concurrence entre ballets russes et ballets suédois créé une émulation artistique prolifique et l’émergence des cabarets et music-halls à la mode rend la décennie festive. La danse, le chant et le spectacle sont véritablement mis à l’honneur au cours de ces quelques années.
Architecture et décoration
Le second concerne l’architecture et la décoration intérieure, dont la vision et les codes sont renouvelés pour s’adapter à la société moderne d’après-guerre. L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, qui se déroule à Paris en 1925, a une portée majeure en diffusant dans le monde deux tendances décisives de la décennie : le style Art déco et le style international. Le mobilier, le design et la typographie publicitaire en seront profondément modifiés.
Mode
Le troisième domaine concerne la mode, en particulier féminine. Celle-ci, en remaniant les codes vestimentaires de la féminité, devient le reflet de la volonté d’émancipation des femmes au sortir de la guerre. Par son biais s’affirme une nouvelle figure dans la société, « la garçonne », qu’incarnent Colette ou Coco Chanel.
Arts plastiques
Enfin, l’émergence de différents mouvements artistiques et l’interaction de groupes d’artistes contribuent à faire de cette décennie une période foisonnante, notamment dans le domaine de la sculpture et de la peinture figurative. La fin du dadaïsme signe l’arrivée du surréalisme ; les artistes d’Europe de l’Est appartenant à l’École dite de Paris apportent un multiculturalisme dynamisant.
Une présentation de ces ouvrages vous est proposée dans la salle F de la Bibliothèque tous publics du 20 janvier au 19 avril.