À noter : fermeture anticipée à 15 h de tous les sites de la BnF les mardis 24 et 31 décembre.
Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
Le cinquantenaire de la révolution des Œillets en littérature
Une tradition d’engagements
À l’occasion du cinquantenaire de la révolution des Œillets au Portugal, la BnF propose une bibliographie littéraire sélective.
Tout d’abord, l’œuvre d’auteurs engagés, dont les néo-réalistes, témoigne d’une littérature attentive aux questions socio-politiques de son temps. En 1939 paraît Gaibeus d’Alves Redol ; en 1941, Esteiros, de Soeiro Pereira Gomes : deux histoires d’enfances confisquées. Dans les années 60, Alves Redol et Fernando Namora sont les écrivains les plus lus, et la publication de textes dans les revues littéraires joue un rôle central dans la vie intellectuelle du pays. En 1972, la publication du Dinossauro Excelentíssimode José Cardoso Pires est promise à un beau succès de librairie, tandis qu’en 1974, la parution des Novas Cartas Portuguesas à Lisbonne connaît un succès international sur fond de procès intenté aux « trois Maria » (Barreno, Horta, Velho da Costa), les autrices du livre.
Les années 1970 et les indépendances
Sur le continent africain, les années 1960-1970 sont celles des processus d’indépendance et de décolonisation. Les Angolais Luandino Vieira et Uanhenga Xitu, qui ont combattu pour l’indépendance et ont été détenus au camp de concentration de Tarrafal ; le Mozambicain José Craveirinha ; les Portugais qui ont été appelés en Afrique (Antonio Lobo Antunes, João de Melo, Fernando Assis Pacheco), les auteurs contemporains (Mia Couto, José Eduardo Agualusa, Dulce Maria Cardoso et Isabela Figueiredo) : tous livrent leur vision de ces années cruciales.
Enfin, le 25 avril 1974, évènement en soi, est suivi d’une libération de la parole et d’une grande effervescence qui se traduit dans le champ littéraire. La place des femmes y est de plus en plus prégnante : si la condition féminine est explorée par des autrices telles qu’Irene Lisboa, Maria Archer ou Natalia Nunes, après la révolution des Œillets émergent de grandes voix féminines telles que Lidia Jorge, Teolinda Gersão, ou encore Olga Gonçalves.
Repères bibliographiques
À l’occasion de cet anniversaire, 3 sélections de documents ont lieu sur le site François-Mitterrand.
Le cinquantenaire de la révolution des Œillets en littérature, du 15 mars au 15 mai 2024, en salle G,
La révolution des Œillets, du 25 avril au 17 juin 2024 en salle J.
Voir aussi sur le carnet de recherche L’histoire à la BnF le billet consacré à cet événement et la bibliographie historique associée.