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Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
Le fonds Jean-Claude Pinson
Jean-Claude Pinson a fait don de ses archives au département des Manuscrits en 2017. L’inventaire informatisé est désormais disponible en ligne.
Poète, sans aucun doute, mais pas seulement. Philosophe aussi, mais pas en chambre. La netteté de ces étiquettes laisse Jean-Claude Pinson mal à l’aise. Et pour cause, ce qui l’intéresse, c’est d’embrasser tout ensemble, concept, musique des mots, et même politique. Son œuvre se déploie comme un continuum où philosophie et littérature s’articulent, prose et poésie s’amalgament, texte et free-jazz consonent. Plus encore, il s’agit pour Jean-Claude Pinson de « nouer le vivre et l’écrire » : il défend et illustre une poésie en prise avec la vie, extensive et multiforme, qui permette à chacun de mieux habiter le monde. C’est qu’après quinze années vouées au militantisme maoïste, Jean-Claude Pinson n’a pas renoncé à son idéal de transformation.
Dans le fonds qu’il a confié à la BnF, en plus des manuscrits de ses 16 premiers ouvrages, on trouve les dossiers constitués pendant plus de 25 années pour l’écriture des articles et conférences qu’il n’a cessé de donner. Le fonds comprend également sa correspondance, avec des amis qui se nomment Pierre Michon ou Pierre Bergounioux, et avec bien d’autres figures marquantes de la littérature contemporaine : Olivier Barbarant, Jacques Réda, Philippe Jaccottet, Jean-Michel Maulpoix…
Ces archives rendent compte d’une curiosité toujours renouvelée pour toutes les formes d’invention poétique, d’une aptitude à la compréhension balancée d’exigence de justesse. Elles témoignent aussi d’une activité inépuisable, d’un engagement intense et constant. Assurément, en un sens qui n’est plus étroitement politique, Jean-Claude Pinson est demeuré un militant.