Un lieu d’accomplissement par l’étude
Retraités, doctorants, étudiants en faculté ou en prépa, artistes : les salles de lecture du Haut-de-jardin concentrent une diversité de profils, dépassant le seul milieu universitaire. Quels que soient l’âge, le statut ou la condition financière, la venue à la BnF est légitimée par un projet d’étude. La Bibliothèque est ainsi envisagée comme un lieu dans lequel les projets professionnels et personnels se créent et se consolident, un monde où l’accomplissement et l’émancipation par le savoir sont possibles.
Discipline et efficacité
Pour la plupart des enquêtés, venir à la BnF est une démarche volontaire, mue par une logique d’autodiscipline et un souci de gagner en efficacité en bénéficiant de l’atmosphère studieuse et concentrée des lieux. Le calme des salles de lecture « appelle » littéralement au travail et représente pour certains la condition sine qua non de l’avancée de leurs travaux. Ainsi, ne pas trouver de place à la bibliothèque équivaut à « une journée perdue ».
Un lieu véritablement habité
Pour ces publics, la bibliothèque n’est pas un lieu de visite mais un lieu familier. Les personnes s’y sentent chez elles, ce qui est d’ailleurs, selon certains enquêtés, « la condition nécessaire pour travailler ». Ces « habitants » du Haut-de-jardin se façonnent un espace et des rites personnels de travail, de sociabilité et de gestion des connaissances. Choix de leur place, des outils de travail : une relation intime se tisse entre les individus et les lieux, mais aussi entre les lecteurs eux-mêmes, qui forment une communauté discrètement soudée autour d’un intérêt commun pour l’étude.