Les arts du Maroc - Bibliographie sélective
Tout un « Automne marocain » est organisé en 2014 à Paris, autour de nombreuses manifestations, concerts, rencontres et expositions : « Le Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne » au Louvre, « Le Maroc contemporain » à l’Institut du monde arabe, « Identités » à l’Institut des cultures d’Islam, « Objets dans la peinture, souvenir du Maroc » au Musée Delacroix.
Introduction
En raison de sa géographie et de sa longue histoire, le Maroc a vu de nombreuses populations cohabiter ou se succéder sur son sol : à la culture des peuples proto-berbères puis berbères, se sont ajoutées des influences plus ou moins durables et marquantes des Phéniciens, des Carthaginois, des Romains, des Byzantins, des Vandales, des Arabes, des Européens (Portugais, Espagnols, Français).
Sites archéologiques, mosquées, madrasas et palais, médinas, casbahs berbères, céramiques et tapis multicolores, ombre, lumière, transparence… le Maroc est riche d’une tradition artistique unique.
Les arts du Maroc sont essentiellement le fruit de deux composantes : l’héritage berbère d’une part, et l’apport arabe et arabo-andalou d’autre part. Après les premiers temps de l’islamisation au VIIe siècle, la période d’apogée des dynasties almoravide (mi XIe - mi XIIe siècles) et almohade (mi XIIe – XIIIe siècles) voit l’unification politique et culturelle autour du Maroc, d’un vaste ensemble de territoires allant de la péninsule ibérique à l’Afrique sub-saharienne en passant par le Maghreb. La dynastie mérinide (fin XIIIe – XVe siècles) recentrée sur le Maroc est aussi un temps d’apogée de l’art d’inspiration arabo-andalouse.
Ces arts reçoivent aussi des influences des cultures d’Afrique noire et des nombreuses communautés juives.
Au cours du temps, le Maroc a préservé sa forte identité, son irréductible personnalité, échappant dès les premiers siècles de l’Islam à l’autorité des Califes de Damas puis de Bagdad, n’ayant pas connu l’occupation ottomane. En outre, longtemps les divers envahisseurs s’en tiennent à l’occupation des côtes, les protectorats s’établissent relativement tard et seuls les français entreprennent la conquête complète du territoire.
L’art depuis l’indépendance en 1958 et le foisonnement actuel de l’art contemporain au Maroc prolongent ces arts millénaires.
Cette bibliographie sélective consacrée aux arts plastiques, décoratifs et à l’architecture du Maroc, de la préhistoire à nos jours, recense des documents disponibles en bibliothèque d’étude de la BnF (Haut-de-jardin).
Pour une première approche
Ministère de la culture : espace du Patrimoine. [en ligne, consulté le 19-10-2014]. Fait partie de : Ministère de la culture.
Cette page du site du Ministère de la culture marocain présente de façon synthétique les différentes civilisations du Maroc, le patrimoine matériel : les sites archéologiques, les médinas, les musées, ainsi que les sites et monuments classés.
Arrêts sur sites : le patrimoine marocain. Casablanca, Éditions le Fennec, 1999. 225 p. Salle J - Histoire, archéologie – [939.7 CAMB a]
Ce petit livre très didactique est un ouvrage d’initiation au patrimoine marocain dans ses diverses composantes : sites archéologiques, monuments, architecture domestique, décor architectural, arts décoratifs, musées….
Exposition, Paris, Musée du Louvre, du 16 octobre 2014 au 19 janvier 2015. Hazan, Musée du Louvre, 2014. 616 p. Salle F – Art – [en traitement]
Catalogue de l’exposition du Louvre, cet ouvrage présente cette période médiévale d’apogée de l’Occident musulman.
Arts & civilisations de l’Islam. Köln, Könemann, 2000. 639 p. Salle F – Art – [709.088 297 ARTS]
Dans cet ouvrage consacré aux arts de l’Islam depuis le VIIe siècle, les arts du Maroc médiéval sont replacés dans leur contexte culturel et géographique hispano-marocain. Sont évoqués aussi les arts des dynasties arabes chérifiennes (descendantes directes du prophète) saadienne et alaouite (XVI-XXe siècles).