Il est fréquent de trouver sur le marché de l’édition des collections ou des livres stéréotypés et destinés de préférence à un public féminin ou à un public masculin. Certaines productions éditoriales sont même structurées par des catégories exclusives, comme le montre l’univers du manga divisé notamment entre les shojos manga, « bandes dessinées pour filles », et les shonens manga, « bandes dessinées pour garçons ».
Au-delà des genres littéraires et de leur public supposé, c’est la question même du droit de lire qui s’est historiquement posée pour les femmes. Car la lecture au féminin a longtemps été un privilège même dans les classes élevées de la société, en dehors de figures féminines fortes telles que Louise de Savoie, Marguerite de Navarre, Catherine de Médicis ou Diane de Poitiers qui ont su se distinguer par leurs lectures et pu devenir de véritables femmes de savoir, d’influence et de pouvoir.
Lire au féminin. De l’assignation à l’émancipation. Atelier du livre
Les Ateliers du livre de la Bibliothèque nationale de France proposent des rendez-vous réguliers autour de l’histoire du livre et de ses enjeux contemporains.
La journée d’étude du 30 mars 2021, organisée en partenariat avec le pôle Métiers du livre de l’Université de Paris Nanterre, porte sur la lecture féminine.
Cet atelier du livre se fait l’écho d’une série de travaux, récents ou en cours, qui, dans une perspective à la fois historique, littéraire ou sociologique, permettront d’éclairer la notion de lecture au féminin.
Quelles sont les caractéristiques des « lectures de femmes » ? Les livres participent-ils d’une assignation de genre, masculin ou féminin ? Ou sont-ils des outils émancipateurs au service de la pensée ? Quel est l’impact des pratiques de lecture sur les trajectoires sociales des femmes ?
Voici quelques-unes des questions abordées au cours de ce nouvel atelier qui réunira des sociologues, des historiens et des bibliothécaires.
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