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Manuscrits médiévaux
Jean Marot, Le Voyage de Gênes, (vers 1507-1508), Français 5091, enluminé par Jean Bourdichon, f.15v
Présentation des collections
La Bibliothèque nationale de France est l’héritière de la Bibliothèque des rois de France. La tradition fait remonter sa naissance aux riches collections de manuscrits que Charles V (roi de 1364 à 1380) avait réunies dans son donjon du château du Louvre. Cet ensemble, transmis à son fils Charles VI puis au duc de Bedford, fut dispersé à la mort de ce dernier. Ce n’est en réalité qu’à partir de Louis XI (roi de 1461 à 1483) que les collections de livres de la monarchie furent transmises sans discontinuer.
L’installation des livres royaux au château de Blois par Louis XII, vers 1501, puis le transfert de ceux-ci au château de Fontainebleau par François Ier et la fusion avec la collection personnelle du souverain, en 1544, sont les véritables dates de fondation de la Bibliothèque royale.
Cet ensemble de plus de 2500 livres, pour beaucoup manuscrits, en français, en latin, en italien ou en espagnol, sont encore conservés à la Bibliothèque nationale de France. S’y trouvent les manuscrits commandés par les souverains ou qui leur ont été offerts, des héritages familiaux (manuscrits de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie, manuscrits de la famille d’Orléans), des saisies (manuscrits des Bourbons) ou les manuscrits rapportés de Naples et de Milan lors des Guerres d’Italie. A cela s’ajoute une riche collection savante de près de 600 manuscrits grecs.
Les collections médiévales ne cessèrent par la suite de s’étoffer, par des acquisitions diverses aux XVIIe et XVIIIe siècles (manuscrits grecs de Catherine de Médicis sous Henri IV ; manuscrits de la famille Hurault sous Louis XIII ; manuscrits de Saint-Martial de Limoges ou de Notre-Dame de Paris sous Louis XV).
Les saisies révolutionnaires apportèrent nombre de manuscrits médiévaux, notamment par le transfert des bibliothèques de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Victor ou de la Sorbonne. Des manuscrits en provenance des palais de la monarchie vinrent également enrichir les collections.
Aux XIXe et XXe siècles, les collections ont continué de s’accroître par le biais d’acquisitions ou de dons. Encore aujourd’hui, le service des manuscrits médiévaux achète régulièrement des manuscrits médiévaux, certains au titre de leur classement « trésor national ».
Ressources en ligne
- Les notices des manuscrits sont accessibles sur le catalogue «BnF Archives et manuscrits » de la BnF. Les notices comprennent la bibliographie et l’accès au document numérisé sur Gallica
- Les manuscrits enluminés de la BnF, dont ceux du service des manuscrits médiévaux, sont accessibles dans la base Mandragore.
- Les actualités de la recherche sur les manuscrits médiévaux de la BnF sont accessibles sur le carnet de recherche Manuscripta :
Bibliothèques numériques
Projets partenaires
- Le portail web Menestrel (Médiévistes sur le net) recense un grand nombre d’instruments et de ressources mises à disposition du chercheur en histoire médiévale : dictionnaires et encyclopédies, périodiques, bases de données, éditions, mais aussi catalogues de manuscrits, bibliothèques numériques et bibliothèques virtuelles, etc.
- Les ressources de l’École nationale des chartes et particulièrement Thélème : techniques pour l’historien en ligne.
- Les ressources de l’Institut de Recherche en Histoire des textes (IRHT) et notamment la base Jonas : répertoire des textes et des manuscrits médiévaux d’oc et d’oïl, et la la base Pinakes pour les manuscrits grecs et de nombreuses autres (Bibale, Budé, etc.).
- La base ARLIMA sur les manuscrits littéraires médiévaux.
- Les ressources de la Medieval Academy of America.
- La boîte à outils de Biblissima, l’observatoire du patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance, construit grâce au programme Équipements d’excellence des Investissements d’avenir.
- Le Lexicon Abbreviaturarum d’Adriano Cappeli en version numérisée pour identifier et comprendre les abbréviations médiévales
Les grandes heures d'Anne de Bretagne
Maxence Hermant, conservateur au département des Manuscrits de la BnF, vous invite à explorer un des livres les plus célèbres au monde, les Grandes Heures d’Anne de Bretagne (Latin 9474). Enluminé vers 1508 à Tours par Jean Bourdichon pour la reine Anne de Bretagne, ce manuscrit est bien plus qu’un simple livre de prières. Les bordures ornées de fleurs ou de plantes diverses, peuplées d’insectes et de petits animaux, en font une véritable anthologie de la vie naturelle. Ce voyage à l’orée de la Renaissance nous emmène également de façon plus inattendue dans les collections de Louis XIV au palais de Versailles où le manuscrit reçut une étonnante reliure de vermeil et de peau de poisson.
Trois « bat books » du Moyen Âge
Les livres du Moyen Âge pouvaient prendre diverses formes. La BnF conserve trois calendriers manuscrits pliés « en forme de crécelle de pestiféré » (ou « en forme de cliquette de ladre ») que les codicologues désignent aujourd’hui sous l’appellation « bat-books ». Ces ouvrages de petit format se portaient probablement à la ceinture, ou en voyage, de façon à éviter de transporter de lourds et encombrants volumes. Il suffisait de les ouvrir et de les déplier pour retrouver les larges tableaux nécessaires au calcul des fêtes liturgiques, à la médecine et à l’astrologie. Alexandre Tur, chargé de collections au département des manuscrits, vous présente en direct trois de ces étonnants livres.
En vidéo « Le Siège de Rhodes »
En vidéo « Les Échecs amoureux moralisés »
En vidéo « Le lectionnaire de Cluny »
Colloque international France et Angleterre : manuscrits médiévaux entre 700 et 1200
Colloque organisé dans le cadre du programme de la Fondation Polonsky « France - Angleterre 700-1200 : manuscrits médiévaux de la Bibliothèque nationale de France et de la British Library ».