Autobiographies de transfuges de classes: entre sociologie et littérature
2 oct. 2021 Durée : 49 min
Cette journée d’étude convie écrivains, artistes et chercheurs à évoquer les pratiques de l’écriture de soi, à la frontière de la littérature et de la sociologie. L’occasion d’entendre notamment l’écrivaine Annie Ernaux ou le sociologue Didier Eribon.
Cheminement personnel et parcours collectif
On soupçonne volontiers l’autobiographe d’être insincère, vaniteux, tourné vers ses seuls états d’âme et persuadé d’être unique. Il existe pourtant une tendance de l’autobiographie qui prend l’exercice à rebrousse-poil : pour certains écrivains-sociologues, parler de soi c’est d’abord parler d’une classe ou d’un milieu, raconter la confrontation avec le monde et ses institutions – que les sciences sociales nous ont appris à déchiffrer. Dans ces écrits, l’épreuve intime d’un cheminement personnel vaut avant tout pour ce qu’il révèle d’un parcours collectif. L’enjeu n’est plus de mettre en scène les failles propres à un individu, la différence singulière et géniale, mais de témoigner de son inscription dans le champ social et d’analyser depuis sa place les règles du jeu de la vie ordinaire.
Faire dialoguer écrivains, sociologues et chercheurs
La BnF a souhaité mettre à l’honneur cette tradition fragile mais vivace, dont la situation est difficilement assignable dans le champ littéraire et que l’on peine à nommer – auto-analyse, auto-sociobiographie, autoportrait d’un milieu ou d’un genre. Celles et ceux qui s’y prêtent y font l’épreuve des limites de leurs territoires respectifs, à l’instar de l’écrivaine Annie Ernaux, du sociologue Didier Eribon ou du documentariste Régis Sauder. Cette journée offre l’occasion de les faire dialoguer entre eux, mais aussi, par l’intermédiaire des chercheurs attachés à leurs œuvres, avec ceux qui les ont précédés, de Rousseau à Bourdieu.
Le rôle spécifique de la littérature dans cette évolution : irruption du sociologique en littérature, et évolution de l’écriture de soi dans la littérature française
Cette journée d’étude convie écrivains, artistes et chercheurs à évoquer les pratiques de l’écriture de soi, à la frontière de la littérature et de la sociologie. L’occasion d’entendre notamment l’écrivaine Annie Ernaux ou le sociologue Didier Eribon.
Cheminement personnel et parcours collectif
On soupçonne volontiers l’autobiographe d’être insincère, vaniteux, tourné vers ses seuls états d’âme et persuadé d’être unique. Il existe pourtant une tendance de l’autobiographie qui prend l’exercice à rebrousse-poil : pour certains écrivains-sociologues, parler de soi c’est d’abord parler d’une classe ou d’un milieu, raconter la confrontation avec le monde et ses institutions – que les sciences sociales nous ont appris à déchiffrer. Dans ces écrits, l’épreuve intime d’un cheminement personnel vaut avant tout pour ce qu’il révèle d’un parcours collectif. L’enjeu n’est plus de mettre en scène les failles propres à un individu, la différence singulière et géniale, mais de témoigner de son inscription dans le champ social et d’analyser depuis sa place les règles du jeu de la vie ordinaire.
Faire dialoguer écrivains, sociologues et chercheurs
La BnF a souhaité mettre à l’honneur cette tradition fragile mais vivace, dont la situation est difficilement assignable dans le champ littéraire et que l’on peine à nommer – auto-analyse, auto-sociobiographie, autoportrait d’un milieu ou d’un genre. Celles et ceux qui s’y prêtent y font l’épreuve des limites de leurs territoires respectifs, à l’instar de l’écrivaine Annie Ernaux, du sociologue Didier Eribon ou du documentariste Régis Sauder. Cette journée offre l’occasion de les faire dialoguer entre eux, mais aussi, par l’intermédiaire des chercheurs attachés à leurs œuvres, avec ceux qui les ont précédés, de Rousseau à Bourdieu.