Espaces et trajectoires (post-) impériales : l’Albanie de l’entre-deux-guerres
3 fév. 2021 Durée : 1 h 17 min
Dans le prolongement des actions de commémoration de la Première Guerre mondiale, la BnF propose un cycle de conférences sur l’histoire de l’Europe centrale et orientale entre les deux guerres. Les historiens conviés y évoquent les grandes mutations et les nouveaux équilibres de la carte politique de l’Europe centrale et orientale entre les deux guerres, ainsi que ses conséquences, du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à notre époque contemporaine. Cette séance est consacrée aux espaces et trajectoires (post-) impériales, notamment à l’Albanie de l’entre-deux-guerres.
Reconnue en 1913 par les Grandes puissances, une principauté d’Albanie voit le jour à l’extrême ouest de l’espace ottoman à l’issue des guerres balkaniques. Elle disparaît rapidement dans la tourmente de la Première Guerre mondiale pour réapparaître à l’issue du conflit. La formation de ce nouvel État-nation en Europe du Sud-Est et son évolution dans les années 1920 et 1930 résultent de processus complexes qu’il faut considérer avec, au-delà et en deçà de l’État-nation ; avec, au-delà et en deçà de l’espace-temps national. C’est ce que montrent les trajectoires et les interactions sociales dans différents domaines (scolaires, juridiques, politiques, religieux, etc.) qu’il convient d’analyser au niveau local, mais aussi dans les espaces (post-)ottoman, balkanique, adriatique, européen et transatlantique, qui se transforment notamment avec l’apparition de la Turquie kémaliste, l’affirmation d’un Empire italien et la création d’une Yougoslavie multi-ethnique.
Les traités de paix de 1918-1920 ont profondément bouleversé le visage de l’Europe centrale et orientale, acté la fin d’empires et de dynasties pluriséculaires et permis de répondre aux aspirations souvent anciennes d’un certain nombre de peuples. Pour autant, ces traités imposés aux puissances vaincues ont aussi créé un certain nombre de nouvelles tensions dans ces jeunes Etats et inauguré un cycle de relations complexes entre l’Europe de l’ouest et l’Europe de l’Est. Dans la continuité de l’exposition L’été 14. Les derniers jours de l’ancien monde, ce cycle de conférences aura pour objet de faire le point sur les grandes mutations et les nouveaux équilibres de la carte politique de l’Europe orientale après 1918, l’originalité de constructions ou de mouvements politiques apparus dans ces régions largement redessinées mais aussi les conséquences de certaines fractures dans l’histoire ultérieure de l’Europe orientale, du déclenchement de la seconde guerre mondiale jusqu’à notre époque contemporaine.
Les collections de la BnF sont particulièrement riches en témoignages historiques ou littéraires des évolutions profondes connues par les pays d’Europe de l’Est sur la période 1920-1940. La BnF peut aussi s’appuyer sur une tradition ancienne d’échanges culturels et bibliothéconomiques avec ces pays et un certain nombre de grandes bibliothèques nationales qui sont aujourd’hui un lieu de mémoire et de réflexion face à certains défis auxquels l’Europe de l’Est se trouve confrontée.
Nathalie Clayer
École des hautes études en sciences sociales, Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques
Dans le prolongement des actions de commémoration de la Première Guerre mondiale, la BnF propose un cycle de conférences sur l’histoire de l’Europe centrale et orientale entre les deux guerres. Les historiens conviés y évoquent les grandes mutations et les nouveaux équilibres de la carte politique de l’Europe centrale et orientale entre les deux guerres, ainsi que ses conséquences, du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à notre époque contemporaine. Cette séance est consacrée aux espaces et trajectoires (post-) impériales, notamment à l’Albanie de l’entre-deux-guerres.
Reconnue en 1913 par les Grandes puissances, une principauté d’Albanie voit le jour à l’extrême ouest de l’espace ottoman à l’issue des guerres balkaniques. Elle disparaît rapidement dans la tourmente de la Première Guerre mondiale pour réapparaître à l’issue du conflit. La formation de ce nouvel État-nation en Europe du Sud-Est et son évolution dans les années 1920 et 1930 résultent de processus complexes qu’il faut considérer avec, au-delà et en deçà de l’État-nation ; avec, au-delà et en deçà de l’espace-temps national. C’est ce que montrent les trajectoires et les interactions sociales dans différents domaines (scolaires, juridiques, politiques, religieux, etc.) qu’il convient d’analyser au niveau local, mais aussi dans les espaces (post-)ottoman, balkanique, adriatique, européen et transatlantique, qui se transforment notamment avec l’apparition de la Turquie kémaliste, l’affirmation d’un Empire italien et la création d’une Yougoslavie multi-ethnique.
Les traités de paix de 1918-1920 ont profondément bouleversé le visage de l’Europe centrale et orientale, acté la fin d’empires et de dynasties pluriséculaires et permis de répondre aux aspirations souvent anciennes d’un certain nombre de peuples. Pour autant, ces traités imposés aux puissances vaincues ont aussi créé un certain nombre de nouvelles tensions dans ces jeunes Etats et inauguré un cycle de relations complexes entre l’Europe de l’ouest et l’Europe de l’Est. Dans la continuité de l’exposition L’été 14. Les derniers jours de l’ancien monde, ce cycle de conférences aura pour objet de faire le point sur les grandes mutations et les nouveaux équilibres de la carte politique de l’Europe orientale après 1918, l’originalité de constructions ou de mouvements politiques apparus dans ces régions largement redessinées mais aussi les conséquences de certaines fractures dans l’histoire ultérieure de l’Europe orientale, du déclenchement de la seconde guerre mondiale jusqu’à notre époque contemporaine.
Les collections de la BnF sont particulièrement riches en témoignages historiques ou littéraires des évolutions profondes connues par les pays d’Europe de l’Est sur la période 1920-1940. La BnF peut aussi s’appuyer sur une tradition ancienne d’échanges culturels et bibliothéconomiques avec ces pays et un certain nombre de grandes bibliothèques nationales qui sont aujourd’hui un lieu de mémoire et de réflexion face à certains défis auxquels l’Europe de l’Est se trouve confrontée.