« Jules Ferry a été un de nos hommes d’Etat les plus constamment haï, affublé du sobriquet de Ferry-famine, ou de Ferry-Tonkin, sans parler du Ferry sans Dieu exécré par la presse cléricale. Objet, pour la droite, du procès d’anticléricalisme et, pour la gauche, de celui de colonialisme et d’antisocialisme. Victime, du reste, de deux attentats, dont le dernier lui coûtera la santé sinon la vie. C’est ce procès que je souhaiterais reprendre ici, non pour l’instruire à nouveau – car nous n’avons que trop tendance à pratiquer une histoire anachronique et justicière – mais pour tenter de comprendre cette élection de haine, et la vraie grandeur de l’homme qui en a été l’objet. » M. O.
« Jules Ferry a été un de nos hommes d’Etat les plus constamment haï, affublé du sobriquet de Ferry-famine, ou de Ferry-Tonkin, sans parler du Ferry sans Dieu exécré par la presse cléricale. Objet, pour la droite, du procès d’anticléricalisme et, pour la gauche, de celui de colonialisme et d’antisocialisme. Victime, du reste, de deux attentats, dont le dernier lui coûtera la santé sinon la vie. C’est ce procès que je souhaiterais reprendre ici, non pour l’instruire à nouveau – car nous n’avons que trop tendance à pratiquer une histoire anachronique et justicière – mais pour tenter de comprendre cette élection de haine, et la vraie grandeur de l’homme qui en a été l’objet. » M. O.