La bande-dessinée en albums : quand le livre façonne le 9e art
4 oct. 2019 Durée : 2 h 4 min
Notre compréhension des textes dépend étroitement des supports sur lesquels nous les lisons. Médium visuel et art de l’espace, la bande dessinée pousse très loin l’interaction entre formes de publication, construction des récits et réceptions singulières.
L’album est aujourd’hui, en France et en Belgique, la forme dominante de publication de la bande dessinée. Il s’impose à partir des années 1950-1960 comme un standard éditorial, autour duquel se réorganise le marché de la bande dessinée et les pratiques de création. En passant de l’illustré à l’album, la bande dessinée change de statut et arrache un peu de la dignité dévolue au livre.
Mais au-delà de cette légitimation par le livre, le changement de support affecte en profondeur les manières de créer, de transmettre et de lire la bande dessinée. L’évolution des formes de publication suscite une transformation des manières de raconter en images, une diversification des métiers, une affirmation professionnelle des travailleurs de l’encre, et un changement des regards portés sur les « petits miquets », qui font de ce basculement de l’illustré à l’album l’un des ingrédients majeurs de la révolution graphique franco-belge.
Sylvain Lesage est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Lille. Il a soutenu en 2014 une thèse intitulée L’Effet codex : quand la bande dessinée gagne le livre. L’album de bande dessinée en France de 1950 à 1990. Sa thèse est en cours de publication, en deux volumes distincts. Le premier, consacré à la structuration du marché de l’édition de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse à la fin du « printemps des éditeurs » à la fin des années 1980, est paru aux Presses de l’ENSSIB en 2018. Le second, centré sur les formes que prend le livre de bande dessinée et la poétique historique du support, paraîtra aux Presses universitaires François-Rabelais (PUFR) dans la collection « Iconotextes » en septembre 2019.
Sylvain Lesage
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Lille
Explorer cette thématique : Les Conférences du CNLJ
Notre compréhension des textes dépend étroitement des supports sur lesquels nous les lisons. Médium visuel et art de l’espace, la bande dessinée pousse très loin l’interaction entre formes de publication, construction des récits et réceptions singulières.
L’album est aujourd’hui, en France et en Belgique, la forme dominante de publication de la bande dessinée. Il s’impose à partir des années 1950-1960 comme un standard éditorial, autour duquel se réorganise le marché de la bande dessinée et les pratiques de création. En passant de l’illustré à l’album, la bande dessinée change de statut et arrache un peu de la dignité dévolue au livre.
Mais au-delà de cette légitimation par le livre, le changement de support affecte en profondeur les manières de créer, de transmettre et de lire la bande dessinée. L’évolution des formes de publication suscite une transformation des manières de raconter en images, une diversification des métiers, une affirmation professionnelle des travailleurs de l’encre, et un changement des regards portés sur les « petits miquets », qui font de ce basculement de l’illustré à l’album l’un des ingrédients majeurs de la révolution graphique franco-belge.
Sylvain Lesage est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Lille. Il a soutenu en 2014 une thèse intitulée L’Effet codex : quand la bande dessinée gagne le livre. L’album de bande dessinée en France de 1950 à 1990. Sa thèse est en cours de publication, en deux volumes distincts. Le premier, consacré à la structuration du marché de l’édition de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse à la fin du « printemps des éditeurs » à la fin des années 1980, est paru aux Presses de l’ENSSIB en 2018. Le second, centré sur les formes que prend le livre de bande dessinée et la poétique historique du support, paraîtra aux Presses universitaires François-Rabelais (PUFR) dans la collection « Iconotextes » en septembre 2019.