Depuis plusieurs années, la BnF accueille ces Cours méthodiques et populaires de philosophie qui permettent à toutes et tous de se familiariser avec la philosophie, son histoire, ses auteurs, ses concepts. Ce cycle de conférences dédiées à des questions philosophiques est conçu par François Jullien, titulaire de la Chaire sur l’altérité à la Fondation Maison des sciences de l’homme.
C’est un constat : la Covid nous a fait perdre la présence, ce n’est pas là son moindre coût. Pis encore : l’appareillage technologique dans lequel nos vies désormais s’insèrent – la connexion généralisée– a légitimé cette perte.
Or, qu’est-ce qu’une « perte » ? Celle-ci est factuelle, mais peut avoir aussi une dimension existentielle ; ne se mesurant qu’après coup, elle peut s’opérer sans qu’on s’en rende compte. Elle appelle donc notre vigilance.
Perdant la présence, peut-être ne serons-nous plus que « présents-absents », comme le dénonçait déjà Héraclite.
De cette mise en garde, deux thèses seront développées :
1- Comme le présent lui-même nous échappe, c’est la présence qui fait le présent, d’où son importance.
2- La présence est de l’ordre, non de l’Être, comme le voulait la métaphysique, mais de l’événement, de là qu’il faut être attentif à son surgissement.
À partir de quoi, on pourra définir, à l’encontre de ce que laisse présager le monde à venir, une éthique de la présence.
Depuis plusieurs années, la BnF accueille ces Cours méthodiques et populaires de philosophie qui permettent à toutes et tous de se familiariser avec la philosophie, son histoire, ses auteurs, ses concepts. Ce cycle de conférences dédiées à des questions philosophiques est conçu par François Jullien, titulaire de la Chaire sur l’altérité à la Fondation Maison des sciences de l’homme.
C’est un constat : la Covid nous a fait perdre la présence, ce n’est pas là son moindre coût. Pis encore : l’appareillage technologique dans lequel nos vies désormais s’insèrent – la connexion généralisée– a légitimé cette perte.
Or, qu’est-ce qu’une « perte » ? Celle-ci est factuelle, mais peut avoir aussi une dimension existentielle ; ne se mesurant qu’après coup, elle peut s’opérer sans qu’on s’en rende compte. Elle appelle donc notre vigilance.
Perdant la présence, peut-être ne serons-nous plus que « présents-absents », comme le dénonçait déjà Héraclite.
De cette mise en garde, deux thèses seront développées :
1- Comme le présent lui-même nous échappe, c’est la présence qui fait le présent, d’où son importance.
2- La présence est de l’ordre, non de l’Être, comme le voulait la métaphysique, mais de l’événement, de là qu’il faut être attentif à son surgissement.
À partir de quoi, on pourra définir, à l’encontre de ce que laisse présager le monde à venir, une éthique de la présence.