Le grand théâtre des cités du monde : cartographie urbaine aux XVIe-XVIIIe siècles
25 jan. 2024 Durée : 1 h 19 min
Cette conférence menée par Jean Boutier traite de la cartographie urbaine européenne, dont la production fut certainement celle qui mobilisa, depuis la Renaissance, la plus grande inventivité cartographique.
Le développement de la cartographie urbaine européenne a nécessité de nombreuses expérimentations, souvent concurrentes, est toujours en cours comme le montrent les écrans de nos GPS. Né dans l’Italie de la Renaissance, le « portrait de ville » a d’abord été une affaire de peintres ; à l’époque des Lumières, les plans de villes, figures géométriques issues de mesures et de calculs, sont désormais produits dans l’atelier des cartographes. Si la différence entre vues de ville et planisphères était initialement une question de nature, elle est désormais une question d’échelle. Le plan de ville n’en est pas moins porteur d’un récit, voire d’un imaginaire de la ville, et s’insère ainsi, à sa façon et avec ses moyens propres, dans la rhétorique des éloges de ville qu’avait inventés le Moyen Âge tardif.
Cette conférence menée par Jean Boutier traite de la cartographie urbaine européenne, dont la production fut certainement celle qui mobilisa, depuis la Renaissance, la plus grande inventivité cartographique.
Le développement de la cartographie urbaine européenne a nécessité de nombreuses expérimentations, souvent concurrentes, est toujours en cours comme le montrent les écrans de nos GPS. Né dans l’Italie de la Renaissance, le « portrait de ville » a d’abord été une affaire de peintres ; à l’époque des Lumières, les plans de villes, figures géométriques issues de mesures et de calculs, sont désormais produits dans l’atelier des cartographes. Si la différence entre vues de ville et planisphères était initialement une question de nature, elle est désormais une question d’échelle. Le plan de ville n’en est pas moins porteur d’un récit, voire d’un imaginaire de la ville, et s’insère ainsi, à sa façon et avec ses moyens propres, dans la rhétorique des éloges de ville qu’avait inventés le Moyen Âge tardif.