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Histoire des mers : échanges et conflits de l'Antiquité au XXIe siècle /
Histoire
L’histoire des mers dans la construction des entités géopolitiques
L’histoire des mers dans la construction des entités géopolitiquesBnF
L’histoire des mers dans la construction des entités géopolitiques
21 nov. 2018 Durée : 1 h 26 min
Les échanges et le tissage des pouvoirs sont généralement plus aisés, dans un premier temps, d’un rivage à l’autre à travers un espace maritime qu’à l’intérieur des terres. L’Empire romain pourrait être l’archétype d’une construction géopolitique durable organisée autour d’une mer, avant que la densification continentale, l’épaississement des sociétés, ne transforment cet espace liquide de relation en frontière. Ce qui avait uni pouvait alors séparer. Un tel scénario est fréquent, des entités anciennes de l’Insulinde aux sociétés transmanches.
Le monde des récits arturiens l’a fait entrer dans l’épopée, unissant Bretagne, Cornouailles et Irlande en négligeant l’intérieur des terres. Beaucoup plus tard, les empires coloniaux européens se construisent sur des outres-mers plus tendus, pour finir par connaître les mêmes fragmentations et les mêmes devenirs continentaux.
Aujourd’hui, la mondialisation est largement un réseau maritime… Les exemples marins ne manquent pas, en particulier dans l’histoire polynésienne, mais il sera aussi fait quelques comparaisons avec d’autres empires relationnels, ceux des caravaniers qui unissent également des « rivages » de part et d’autre d’étendues steppiques ou désertiques. Dans tous les cas, la maîtrise de l’espace de relation suppose des connaissances cartographiques développées, même si elles n’avaient pas pris la forme des cartes marines occidentales. La mer peut unir autant que séparer, mais pas dans la simultanéité historique.
Les échanges et le tissage des pouvoirs sont généralement plus aisés, dans un premier temps, d’un rivage à l’autre à travers un espace maritime qu’à l’intérieur des terres. L’Empire romain pourrait être l’archétype d’une construction géopolitique durable organisée autour d’une mer, avant que la densification continentale, l’épaississement des sociétés, ne transforment cet espace liquide de relation en frontière. Ce qui avait uni pouvait alors séparer. Un tel scénario est fréquent, des entités anciennes de l’Insulinde aux sociétés transmanches.
Le monde des récits arturiens l’a fait entrer dans l’épopée, unissant Bretagne, Cornouailles et Irlande en négligeant l’intérieur des terres. Beaucoup plus tard, les empires coloniaux européens se construisent sur des outres-mers plus tendus, pour finir par connaître les mêmes fragmentations et les mêmes devenirs continentaux.
Aujourd’hui, la mondialisation est largement un réseau maritime… Les exemples marins ne manquent pas, en particulier dans l’histoire polynésienne, mais il sera aussi fait quelques comparaisons avec d’autres empires relationnels, ceux des caravaniers qui unissent également des « rivages » de part et d’autre d’étendues steppiques ou désertiques. Dans tous les cas, la maîtrise de l’espace de relation suppose des connaissances cartographiques développées, même si elles n’avaient pas pris la forme des cartes marines occidentales. La mer peut unir autant que séparer, mais pas dans la simultanéité historique.