Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
Mozart et la France
Les liens qui unissent Mozart à la France sont nombreux, qu’il s’agisse des trois séjours qu’il effectue à Paris entre 1763 et 1778, de la célèbre pièce de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, qu’il met en musique avec Da Ponte en 1786 ou de l’acquisition en 1855 du manuscrit de Don Giovanni par l’une des plus grandes cantatrices française de l’époque, Pauline Viardot.
Exhibé sur les cours européennes par son père, l’enfant prodige a l’honneur de jouer à Versailles devant le roi. Après avoir émerveillé les Grands, il suscite la curiosité des Parisiens en donnant des concerts chez de riches mécènes. L’enthousiasme est toutefois de courte durée : adulte, Mozart revient en France dans l’espoir de décrocher une commande d’opéra, sans succès.
Après sa mort en 1791, ses œuvres sont adaptées pour la première scène lyrique. Ainsi, pour la première du Mariage de Figaro en 1793 – titre choisi pour la traduction des Nozze di Figaro –, les récitatifs de Da Ponte sont remplacés par le texte de Beaumarchais. En 1801, pour la création des Mystères d’Isis, l’adaptation française de Die Zauberflöte, on déplace l’intrigue dans une Égypte antique féerique, dont les somptueuses décorations ne manquent pas d’éblouir le public.
La consécration ne vient cependant que dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec la volonté des directeurs de théâtre de représenter ses œuvres plus fréquemment, et dans des versions toujours plus fidèles aux partitions originales. Le fait que Pauline Viardot vende ses bijoux pour acquérir en 1855 le manuscrit de Don Giovanni, nous renseigne sur le prestige désormais attaché à l’œuvre et à la personne de Mozart.