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Grande conférence Fondation Del Duca - Institut de France /
Avec le soutien de la Fondation Simone et Cino del Duca - Institut de France
11 fév. 2005 Durée : 1 h 11 min
La globalisation a installé un nouveau monde avec de nouvelles règles. Avec l’uniformisation de nos vies, le politique est lui aussi devenu planétaire. La logique impériale, née en 1989, fait entrevoir une misère sociale moins identifiable, plus dispersée et dont les politiques et philosophes ne parlent pas ou très peu.
Pour répondre à ce nouveau fonctionnement du monde, Michel Onfray propose une politique de la résistance fondée sur l’hédonisme. Ce principe s’inspire des idéaux autrefois portés par la gauche et plus précisément par l’extrême-gauche. La source des formes de résistance se trouve dans les textes des philosophes et des intellectuels que l’on peut qualifier comme appartenant à une pensée de gauche. Il faut relire Deleuze, La Boétie mais surtout Nietzsche qui inspira nombre de penseurs. À partir de ces lectures et de sa propre connaissance du monde politique mais aussi juridique, le devenir révolutionnaire se construit. Il se concrétise à travers plusieurs actes qui prennent en compte l’idée que « le pouvoir est partout ». La résistance se bâtit aussi avec les autres car il faut avoir conscience qu’une politique libertaire n’est pas égoïste et renfermée sur elle-même, c’est au contraire une philosophie prônant la jouissance de soi et des autres.
Ouvrages cités :
La misère du monde, sous la direction de Pierre Bourdieu, Paris, éditions du Seuil, 1993.
Discours sur la servitude volontaire, Etienne de la Boétie, Paris, éditions Flammarion, 1993.
L’espèce humaine, Robert Antelme, Paris, éditions Gallimard, collection Tel, 1947.
La communion des forts, études sociologiques, Roger Caillois, Paris, éditions Sagittaire, 1944.
Traité de savoir vivre à l’égard des jeunes générations, Raoul Vaneigem, Paris, éditions Gallimard, 1992.
Réflexions sur la violence, Georges Sorel, Paris, éditions Marcel Rivière, 1972.
Unique est sa propriété, Max Stirner, éditions Stock.
Michel Onfray :
Politique du rebelle, Traité de résistance et d’insoumission, Paris, éditions Grasset, 1997
Michel Onfray
Philosophe et essayiste
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La globalisation a installé un nouveau monde avec de nouvelles règles. Avec l’uniformisation de nos vies, le politique est lui aussi devenu planétaire. La logique impériale, née en 1989, fait entrevoir une misère sociale moins identifiable, plus dispersée et dont les politiques et philosophes ne parlent pas ou très peu.
Pour répondre à ce nouveau fonctionnement du monde, Michel Onfray propose une politique de la résistance fondée sur l’hédonisme. Ce principe s’inspire des idéaux autrefois portés par la gauche et plus précisément par l’extrême-gauche. La source des formes de résistance se trouve dans les textes des philosophes et des intellectuels que l’on peut qualifier comme appartenant à une pensée de gauche. Il faut relire Deleuze, La Boétie mais surtout Nietzsche qui inspira nombre de penseurs. À partir de ces lectures et de sa propre connaissance du monde politique mais aussi juridique, le devenir révolutionnaire se construit. Il se concrétise à travers plusieurs actes qui prennent en compte l’idée que « le pouvoir est partout ». La résistance se bâtit aussi avec les autres car il faut avoir conscience qu’une politique libertaire n’est pas égoïste et renfermée sur elle-même, c’est au contraire une philosophie prônant la jouissance de soi et des autres.