Rencontres autour des acteurs de l’édition discographique

Cette série d’entretiens, réalisés pour la plupart à la BnF, propose de découvrir des parcours professionnels d’éditeurs phonographiques. Ils sont aussi le reflet d’itinéraires singuliers, de personnalités fortes, souvent farouchement indépendantes.

 

Bernard de Bosson © Luc Verrier / BnF
Gerard Delahaye © Luc Verrier / BnF
Germinal Tenas © Luc Verrier / BnF
Jean Yves Labat de Rossi © Luc Verrier / BnF

 

Nouveaux besoins pour nouvelles musiques

De nouvelles musiques font leur apparition dans le sillon contestataire de mai 1968 : le free jazz, les musiques improvisées, les « musiques du monde » d’Amérique du sud ou d’Afrique, le rock psychédélique et progressif, le post-rock ou plus tard le punk rock ainsi que de nouveaux artistes de la chanson française aux textes plus engagés ou décalés. Les deux labels français alors hégémoniques, Barclay et Vogue, s’intéressent essentiellement au jazz traditionnel et à la chanson française à textes. Leurs essais de productions de ces nouvelles musiques (rock essentiellement) pâtissent de l’absence d’ingénieurs du son et de techniques d’enregistrement appropriées.

La naissance de nouveaux labels

Cette période voit émerger de nouveaux labels souhaitant défendre ces nouveaux courants musicaux. Leurs contributions ne s’arrêtent pas à la production de disques. Ils n’hésitent pas à aider ces nouveaux groupes et artistes, en trouvant de nouveaux lieux de représentation, en organisant des réseaux de diffusions de la musique (via les Maisons des Jeunes et de la Culture) ou encore en se lançant dans l’aventure que constitue la création des premiers festivals de musique. Ces nouveaux labels, pour la plupart militants et engagés, cherchent ainsi à se démarquer des pratiques habituelles de productions et de distributions et offrir de nouveaux modèles.

Des entretiens avec les acteurs de ce renouveau

Ces entretiens, réalisés pour la plupart à la BnF, proposent de découvrir des parcours professionnels d’éditeurs phonographiques. Ils sont aussi le reflet d’itinéraires singuliers, de personnalités fortes, souvent farouchement indépendantes.
Plusieurs éditeurs, comme Gérard Terronès, Gilbert Castro,Pierre Barouh, Jean Rochard, Gilles Fruchaux, Marsu, Éric Basset, Jean Karakos, Richard Pinhas, Didier Petit, Marc Thonon, Jean-Marie Salhani , Alain Normand, Laurent Thibault, Hervé Bergerat , Jacques le Calvé, Jean-Yves Labat de Rossi, Gilbert Artman, Frédéric Leibovitz, Patrick Mathé, Claude Ermelin, Jacqueline Caux, François Tusques, Bernard de Bosson et Gérard Meys, se sont prêtés au jeu de l’interview et sont revenus sur la création de leur(s) label(s), le choix de leur nom et de leur logo, l’élaboration des disques (les relations avec les musiciens, l’enregistrement en studio, les pochettes et livrets), les difficultés de la distribution et leur vision du disque aujourd’hui. Ils évoquent aussi leurs rencontres avec certains artistes et livrent également des anecdotes cocasses et surprenantes.
Ces enregistrements sont proposés à l’écoute en salle A de la bibliothèque tous publics et en salle P de la bibliothèque de recherche, à destination des chercheurs. Ils sont également accessibles sur Gallica.