Sélection de dons faits à la BnF en 2009
Liste des dons
Archives de François Caradec
Don de Mme Caroline Caradec.2009.Bibliothèque de l’Arsenal
Ce don enrichit et complète ceux que l’auteur avait faits, avant son décès en 2008, à la Bibliothèque de l’Arsenal pour y constituer un véritable « fonds Caradec ».
Aux manuscrits et livres imprimés s’ajoutent les papiers de François Caradec (1924-2008) concernant son œuvre et ses activités littéraires ou éditoriales.
Une part notable des archives est consacrée à la correspondance (notons celles d’Emmanuel Peillet et Pascal Pia) et à ses activités comme membre du collège de Pataphysique (auquel François Caradec participa dès sa fondation en 1949, et dont il conservait toutes les publications, tracts et invitations), de l’Oulipo, de l’Iffa (Institut français des farces et attrapes), ou encore des Amis de Valentin Brû. Des dossiers (documentation, manuscrits, correspondance, coupures de presse) sont conservés pour la plupart de ces publications, comme pour ses œuvres plus intimes (comme Nous deux mon chien).
Écrivain oulipien, régent du Collège de Pataphysique, auteur de biographies de référence et historien de la bande dessinée, François Caradec anima à la Bibliothèque de l’Arsenal des soirées mémorables en 2004 (soirée Jacques Bens) ou 2005 (conférences sur Alphonse Allais).
Reliure brodée du XVIIIe siècle
Don de M. Henri Schiller.2009. Bibliothèque de l’Arsenal
Le bibliophile et mécène Henri Schiller a fait don à la Bibliothèque de l’Arsenal d’une reliure de maroquin rouge ornée d’une tapisserie au petit point brodée de filé couvert or et argent et de soie polychrome. Les plats et le dos présentent un décor floral et les contreplats sont doublés de soie rose. Cette élégante reliure habille l’ouvrage suivant : Heures nouvelles dédiées aux dames de S. Cyrcontenant les offices qui se disent à l’église, avec les messes & vêpres des dimanches & fêtes de l’année. En latin & en françois. - A Paris, au Palais, chez la veuve Fetil, dans la grande salle, proche les consultations, au Bon pasteur. M. D. CC. XXXVI.
Julien Green
Don de M. Jean-Éric Green. 2009. Bibliothèque de l’Arsenal
Jean-Éric Green, fils adoptif de Julien Green, a fait don à la Bibliothèque de l’Arsenal d’un ensemble de 32 ouvrages de son père -son Journal, pour l’essentiel- et provenant de la bibliothèque personnelle de celui-ci. La plupart des exemplaires, souvent des grands papiers, sont dédicacés à des membres de la famille Green.
Fonds Jean Rouch
Dons de Mme Jocelyne Rouch, de Damouré Zika et du Comité du film ethnographique. 2008 et 2009. Département des Manuscrits
Le fonds regroupe les archives des missions de Jean Rouch, de ses enquêtes sur les phénomènes migratoires en Afrique sub-saharienne, de son activité de cinéaste ainsi que les archives du Comité du film ethnographique. Une importante collection iconographique est également représentée documentant la vie et l’œuvre de Rouch des années 1930 à sa mort. Une abondante correspondance complète cet ensemble. Un fonds de bandes sonores est conservé au département de l’Audiovisuel de la BnF.
Affiches de Bernard Villemot
Don des héritiers de Bernard Villemot.2009.Département des Estampes et de la photographie
Né en 1911, Bernard Villemot débute au milieu des années 1930 où il travaille surtout pour des affiches de cinéma ; il continue sous le régime de Vichy où il est notamment l’auteur du triptyque Travail, Famille, Patrie. Il devient un affichiste majeur après la Seconde Guerre mondiale, entre affiches institutionnelles et publicités commerciales: Emprunts EDF dans les années 1960, luttes contre l’alcoolisme (Quand les parents boivent, 1957), série d’affiches pour la boisson Orangina ou les chaussures Bally, etc.
Le don est composé de tirages d’affiches et de croquis préparatoires.
Affiches du graphiste Philippe Apeloig
Don de l’auteur.2009.Département des Estampes et de la photographie
Ce don d’une cinquantaine d’affiches s’ajoute à celui que le graphiste Philippe Apeloig avait déjà fait à la BnF à l’occasion d’un prix de l’affiche de manifestations culturelles, organisé à la bibliothèque, dans le cadre duquel il avait été primé pour son affiche Chicago, naissance d’une métropole (Exposition au Musée d’Oray, 1987).
Après avoir suivi les cours de l’École supérieure des arts appliqués Duperré puis de l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Philipe Apeloig est engagé en 1985 au musée d’Orsay qui vient d’ouvrir. Il fonde son studio à Paris en 1989.
Ses travaux ont notamment pour objet le monde du livre, du Festival du livre d’Aix en Provence à l’Association des bibliothécaires de France, en passant par ses conceptions graphiques pour des éditeurs ou encore pour le relieur Jean de Gonet.
Correspondance de Michel Butor
Don de l’auteur. 2009. Département des Manuscrits
Avec les versements successifs de 1993, 2000, 2004 et ce nouvel apport des lettres reçues de 2004 à 2008, ce sont cent soixante boîtes d’archives épistolaires qui constituent désormais la « Correspondance Michel Butor », et éclairent le parcours de l’écrivain, mais aussi l’histoire littéraire et artistique de ces soixante dernières années.
Dessins de Tetsu
Don du fils du dessinateur.2009. Département des Estampes et de la photographie
Tetsu (1913-2008) débute une carrière de peintre avant de se lancer dans le dessin de presse. Ce n’est qu’en 1953, à 40 ans, qu’il publie ses premiers dessins dans la revue Noir et Blanc. Les quotidiens tels que France Dimanche, Ici Paris, Samedi Soir, l’accueillent ensuite.
Dans les années 1960, il collabore à l’Inter Monde Presse (IMP), co-dirigée par François Gratier, ex-chef de rubrique d’Opera Mundi.
Tetsu a également fait de l’illustration de romans et écrit quelques nouvelles. Il a reçu le prix Carrizey en 1955 et celui de l’humour noir en 1964.
Le don est constitué de 147 dessins.
Archives vivantes de Pierre Guyotat
Dons de l’auteur. 2008 et 2009. Département des Manuscrits
En complément du don de ses papiers effectué en 2004, Pierre Guyotat a fait don des dossiers de Coma, Formation et Arrière-fond (notes, versions successives des sorties de traitement de texte, épreuves corrigées), de documentation relative à ces trois ouvrages, à leur exploitation et à leur réception, ainsi que de ses fichiers électroniques de travail.
Mevlânâ Djelal ed-Dîn Rûmî. Mathnavi. Turquie, 1646
Don de M. Henri Schiller. 2009. Département des Manuscrits
Ce précieux manuscrit contient les six livres du Mathnavi de Rûmi (Balkh, 1207 – Konya, 1273), fondateur de la confrérie des derviches tourneurs, connu surtout comme auteur des Rubâi’yât (Quatrains). Le poème de plus de 40 000 vers, mêlant réflexions philosophiques et mystiques, fables et anecdotes, prône le principe cher aux soufis de l’anéantissement du moi dans l’extase de l’amour divin.
Carte de l’Amérique du Nord adaptée à l’usage d’un aveugle
Don de Mme Mireille Duhen. 2009. Département des Cartes et plans
Cette carte, publiée avant 1846, est extraite d’un atlas imprimé. Les frontières, fleuves, montagnes et villes y sont matérialisés par divers types de coutures et de clous.
Les premières « cartes sensibles » sont attestées d’après divers témoignages écrits, notamment les Additions à la Lettre sur les aveugles de Diderot (1782), depuis la fin du XVIIIe siècle. C’étaient des cartes faites sur mesure pour des enfants de notables. Plus tard, parallèlement à l’invention du braille, diverses tentatives de production en série seront conduites, notamment celles de Victor Laas d’Aguen vers 1850 ou Martin Kunz au début du XXe siècle. Prendre la mesure de sa place dans l’espace, proche ou lointain, est essentiel pour un aveugle.
Scénario du film d’Abel Gance, J’accuse
Don de Mme Nelly Kaplan. 2009. Département des Arts du spectacle
La romancière et rélisatrice Nelly Kaplan a donné à la BnF le scénario du film J’accuse, d’Abel Gance. Ce scénario correspond à la version sonore du film, de 1938. Comportant 165 pages et 351 séquences, il a été abondamment annoté et corrigé par Abel Gance lui-même.
Tourné d’abord dans une version muette en 1919, suite au choc de la première guerre mondiale, J’accuse met en scène la résurrection des soldats tombés au champ d’honneur, qui viennent réclamer des comptes aux survivants. En 1937, Abel Gance, pressentant les désastres et les hécatombes toutes proches, fait une adaptation sonore de son film, véritable manifeste pacifiste et magnifique démonstration de ses talents de cinéaste.
Ce document complète le fonds Abel Gance du département des Arts du spectacle, riche de nombreux scénarios, de carnets, de lettres, de notes, et de photographies sur toute la carrière du cinéaste.