SPAR (Système de Préservation et d'Archivage Réparti)
Un système de préservation
Au-delà d’un simple stockage sécurisé, le système SPAR cherche à garantir la préservation des documents numériques : à faire en sorte que l’information reste lisible, compréhensible et réutilisable sur le long terme, même si l’environnement technique et humain dans lequel ces documents ont été produits change. Comme il est souvent difficile de réparer des documents numériques après dégradation ou de les relire après disparition des matériels et logiciels d’époque, l’effort porte sur les opérations préventives de veille et de migration.
SPAR contribue également à la réalisation des opérations d’archivage numérique : gestion documentaire, suivi de l’authenticité des documents à des fins de preuve, garantie de la sécurité du système, etc. Enfin SPAR est dit «réparti» car il permet la gestion de plusieurs copies des documents, sur plusieurs sites, afin de se prémunir contre les pertes et destructions.
Schéma fonctionnel de SPAR dans le contexte technologique du numérique à la BnF
Un système conçu sur les principes de l’OAIS
SPAR a été conçu selon les principes de la norme OAIS (Open Archival Information System, ISO 14721), issue du domaine des données spatiales, mais qui fait autorité dans le monde des bibliothèques, archives et musées. Cette norme définit des vocabulaires, des modèles et des stratégies pour mettre en place un système de préservation, mais elle ne donne pas de solutions technologiques concrètes.
La bibliothèque a fait les choix qui correspondent à ses collections et son contexte pour créer SPAR, en s’appuyant sur OAIS pour favoriser l’interopérabilité et la certification du système.
Les fondamentaux de SPAR
Sur les bases de la norme OAIS, les équipes de la BnF ont créé le système SPAR selon des principes destinés à en assurer la pérennité :
- Le logiciel SPAR est développé en utilisant autant que possible des briques logicielles ouvertes.
- Le développement est itératif pour s’adapter aux nouveaux besoins et s’intégrer dans un paysage complexe et évolutif.
- Les documents versés sont analysés, validés, enrichis de toutes les informations nécessaires à leur préservation.
- Les infrastructures de stockage sont réparties sur deux sites. Les technologies sont mises à jour régulièrement pour prévenir les risques d’obsolescence.