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Écrire la Bièvre – Frise présentant la restitution du projet

Longue de 35 kilomètres, la Bièvre prend sa source à Guyancourt, dans les Yvelines, parcourt Paris sur 5 kilomètres, du 13e arrondissement au 5e, avant de se jeter dans la Seine au niveau du pont d’Austerlitz. Les activités humaines (meunerie, boucherie, mégisserie, tannerie, blanchisserie, teinturerie) se sont développées dès le Moyen-Age, pour certaines d’entre elles.
De bucolique, la Bièvre s’est alors progressivement transformée en un cours d’eau pollué et malodorant. Tout d’abord canalisée, elle est ensuite enterrée, avant de disparaître totalement des rues parisiennes en 1912.
Elle est pourtant toujours bien présente, sous les pieds des Parisiens. Des plaques disposées ici et là, le nom de certains lieux ou rues (Fontaine à Mulard, la Glacière, Butte aux Cailles…) attestent de son parcours.
Le projet « Écrire la Bièvre »
Malo Patron, écrivain et performeur, est le porteur du projet Écrire la Bièvre qui se déploie dans les 15 communes traversées par la rivière. En mêlant performances dans l’espace public et ateliers créatifs, il propose de nous rassembler autour du sujet de l’eau, élément écologique essentiel et fragile, et plus particulièrement de l’eau souterraine. Initié en avril 2024, le projet se prolonge jusqu’en 2027. Un premier temps fort d’Écrire la Bièvre est organisé ce printemps, du 21 mars au 20 avril 2025, à Paris, Arcueil et Cachan, dont l’exposition à la Bibliothèque nationale de France réalisée avec deux collèges du 13e arrondissement constitue l’ouverture.
Deux classes, l’une de 5e du collège Gustave Flaubert et l’autre de 4e du collège de la Cité Claude Monet, participent à ce projet avec leurs enseignants. Des rencontres ont eu lieu, tant en classe qu’à la BnF, abordant de multiples sujets : les corridors écologiques, les paysages à redécouvrir, l’histoire industrielle et agricole de Paris et de ses environs, la pollution de l’eau, ainsi que les perspectives d’aménagement urbain.
Au cours de deux séances organisées par le département Sciences et techniques, des documents de la Bibliothèque (photos, articles de presse, cartes, ouvrages généralistes…) ont été présentés aux élèves, à la fois sources d’information pour acquérir une meilleure connaissance sur cette rivière urbaine, et d’inspiration pour développer l’imaginaire des élèves sur le devenir de ce cours d’eau de leur quartier.
Interroger le présent de la rivière, au regard de toutes les problématiques qui lui sont liées, mémoire, environnement, art, urbanisme, citoyenneté, pour mieux appréhender l’avenir, tel est l’enjeu du travail mené.
Grâce à un livret d’arpentage, des ateliers d’écriture et de mise en espace du texte, Malo Patron a donné carte blanche aux élèves pour qu’ils réalisent une fresque sur leurs liens à la rivière. Par cette réalisation collective, les expériences individuelles sur le terrain et la découverte de nombreuses sources d’information convergent vers une même ligne, intégrée dans le décor de la BnF, pour proposer une découverte inédite et originale de la Bièvre, à hauteur d’adolescents et d’adolescentes. Dans cette démarche, Malo Patron est accompagné par Aïda Rabia, doctorante en géographie au Laboratoire architecture – ville – urbanisme – environnement de l’Université Paris Nanterre.

La restitution du projet
Elle verra le jour sous forme de mots disposés sur une grande frise, du vendredi 21 mars, en avant-première à la Journée mondiale de l’eau, au vendredi 18 avril, sur le site François-Mitterrand, allée de l’Encyclopédie.
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