Jeroen Brouwers (1940-2022)

Né en 1940 à Batavia, l’actuelle ville de Jakarta en Indonésie, Jeroen Brouwers est décédé le 11 mai à Maastricht, aux Pays-Bas. Auteur de romans et d’essais, il a profondément marqué la littérature néerlandaise contemporaine avec son style remarquable et sa plume de polémiste. Dans ses romans, il mêle des éléments autobiographiques à la fiction en les fragmentant et en les déformant. L’angoisse, l’impermanence et la solitude constituent des thématiques récurrentes dans son œuvre, déclinées dans des tonalités différentes. La mort est peut-être aussi l’un des fils conducteurs de son écriture. Il avait l’impression d’exister réellement après la publication de son premier texte et voulait que ses livres lui survivent.

Plusieurs romans ont été couronnés de prix littéraires néerlandais, parmi lesquels les deux derniers, Le bois (Het hout, 2014), sur des abus dans un internat catholique pour garçons, et Cliënt E. Busken (2020 – non traduit en français), qui est le récit du vieux Busken atteint de dégénérescence et enfermé dans une institution psycho-gériatrique.

Quatre de ses romans ont été traduits en français : L’Éden englouti (Het verzonkene, 1979), Rouge décanté (Bezonken rood, 1980), Jours blancs (Datumloze dagen, 2007) et Le bois.