Festival du dessin d’Arles

Le Festival, dont la BnF est partenaire depuis sa création, célèbre le dessin dans ses multiples expressions. Ainsi, la Bibliothèque prêtera aussi douze dessins d’humour de Barberousse, Bellus, Blachon et Puig Rosado pour l’exposition thématique Gloire au dessin d’humour qui se tiendra à l’espace Croisière.

Deux siècles d’estampes japonaises

Dans les collections de la Bibliothèque nationale de France

Les fonds japonais du département des Estampes et de la photographie de la BnF comprennent environ 3000 estampes et 1000 livres illustrés, des peintures, des dessins et des bois gravés. Un choix de quarante gravures sur bois datant des XVIII^e et XIX^e siècles, représentatives de ce trésor de la culture visuelle mondiale, est présenté à Arles. Ces œuvres incarnent la virtuosité et la puissance d’évocation de dessinateurs qui ont su s’affranchir de la suprématie des peintres de cour pour développer un art résolument populaire, devenu emblématique du Japon, et dont l’influence sur les artistes occidentaux, notamment Vincent van Gogh et Henri Rivière, a été considérable. Fruits d’une étroite collaboration entre le dessinateur, le graveur, l’imprimeur et l’éditeur, ces estampes rappellent qu’il s’agit, sinon d’un art collectif, du moins d’une chaîne solidaire de sensibilités et de savoir-faire.
Portraits d’acteurs, scènes érotiques, scènes de la vie quotidienne, paysages et animaux… : si la symbolique des significations et le sens historique peuvent échapper aux non-spécialistes de l’estampe japonaise et du Japon, il demeure un art du dessin, une grâce, une magnificence, parfois même un humour, accessibles à tous.

Artistes exposés

Utagawa Hiroshige, Katsushika Hokusai, Torii Kiyomasu, Torii Kiyonaga, Suzuki Harunobu, Isoda Koryūsai, Kitagawa Utamaro, Tōshūsai Sharaku, Eishōsai Chōki, Utagawa Toyoharu, Utagawa Toyokuni.

Commissariat

Alexandre Devaux, conservateur, BnF

Henri Rivière

Dans les collections de la Bibliothèque nationale de France

L’exposition consacrée à Henri Rivière (1864-1951) réunit un ensemble de quarante paysages dessinés et peints à l’aquarelle de 1898 à 1925. Réalisées d’après nature dans les différents lieux de villégiature du peintre, Nyons, Loguivy, Tôtes, Hyères, Banyuls et Paris, ces vues n’en sont pas des imitations. Des nuances de rose, de jaune, de bleu viennent renforcer les effets lumineux pour faire ressortir l’essentiel de la nature, sa dimension ornementale à la limite du spectaculaire. Ces paysages sont comme des décors. Ce sont les lumières traitées en camaïeux de couleur et le dessin cernant les reliefs qui décrivent la Bretagne, le sud de la France ou le bord de Seine à l’endroit du Louvre.
Henri Rivière s’est d’abord fait connaître comme l’artiste des théâtres d’ombres du cabaret Le Chat noir. Il s’agissait de compositions mettant en scène des silhouettes de paysages et de figures. Les aquarelles présentées à Arles sont un écho lointain à ces décors d’ombres et rappellent l’intérêt, l’engagement même, de Rivière. Artiste réformateur, il revendiquait un art social qui rendrait la modernité artistique accessible au plus grand nombre. Ces aquarelles traduisent ainsi sa préférence pour les ancrages régionaux plutôt que nationaux.
Dans ces paysages idéalisés par le jeu lumineux des couleurs, on perçoit aussi la passion que vouait l’artiste pour les estampes japonaises et les leçons qu’il a tirées de leur observation.

Commissariat

• Alexandre Devaux, conservateur, BnF
• Pavel Schmidt, peintre, dessinateur

Informations pratiques

DATES

Du 22 avril au 11 mai 2025

Accès

Musée Réattu
10, rue du Grand Prieuré – 13 200 Arles

Plus d’informations sur le site du festival du dessin d’Arles