Chorégraphie de Ola Maciejewska -  - Photo Waleed Shah
Prochainement

Ola Maciejewska un siècle plus tard

20 h - 21 h

Galerie Mansart

Chorégraphie de Ola Maciejewska - - Photo Waleed Shah

Dans le cadre de la présentation thématique annuelle du musée de la BnF dédiée aux échanges interculturels entre civilisations, la BnF présente « Un siècle plus tard », une création d’Ola Maciejewska inspiré de Loïe Fuller, en écho à une estampe japonisante de Toulouse-Lautrec représentant la célèbre danseuse.

À la fin du XIXe siècle, Loïe Fuller (1862-1928) révolutionna la danse en utilisant un costume uni, blanc, aux formes et aux manches amples comme des voiles, parfois démesurément allongées, qu’elle faisait tournoyer pour créer des effets de sculpture abstraite, ondulante, hypnotiquement répétitive, dans une métamorphose constante, que des éclairages colorés changeants contribuaient encore à transformer d’une façon spectaculaire.

Henri de Toulouse-Lautrec vit « la Fée lumière » aux Folies-Bergères en 1892, et, fasciné, chercha à traduire la nouveauté et la vitalité de ce spectacle dans une série de lithographies aux couleurs variées, fortement imprégnée par la culture visuelle japonaise, qui compte parmi ses recherches les plus novatrices et les chefs-d’œuvre du siècle. Une de ces estampes, aux teintes mordorées, porte un passe-partout dessiné par le peintre avec des motifs japonisants. Loïe Fuller était elle-même attirée par la danse japonaise, et contribua à faire connaitre à Paris la danseuse Sada Yacco et sa troupe à l’exposition universelle de 1900.

Avec « Un siècle plus tard », Ola Maciejewska reprend ses recherches autour de Loïe Fuller en s’attachant aux frictions entre matérialité et éphémère, en travaillant sur les convergences entre la danse et les arts visuels, en engageant le spectateur à une réflexion sur la métamorphose, le monde naturel, et la nature hybride de l’incarnation, en rendant sensibles les changements de gravité que les danseurs produisent en quittant leurs robes. Jouant de toutes les possibilités ouvertes par ce renversement, Ola Maciejewska conçoit cette création pour la BnF à la manière d’une boucle, traversant les paradoxes soulevés par un va-et-vient entre mouvement et immobilité.

Le spectacle sera suivi d’une rencontre autour de la lithographie de Toulouse-Lautrec, Miss Loïe Fuller, avec la conservatrice Sandrine Maillet, chargée de collections des affiches au département des Estampes et de la photographie de la BnF, pour donner au public l’occasion d’expérimenter un regard à la fois artistique et scientifique sur cette œuvre.

Chorégraphie : Ola Maciejewska
Distribution : Maëva Berthelot, Marta Capaccioli, Luis Carricaburu, Adam Chado et Aurelien Vieillard
Production : STRUCTUUR


Ola Maciejewska,chorégraphe

Ola Maciejewska est une chorégraphe née en Pologne et basée en France. Son travail s’attache aux frictions entre matérialité et éphémère, le mouvement et ses conditions d’apparition. À la lumière de ces questions, elle produit une lecture critique de l’histoire de la danse. En travaillant sur les convergences entre la danse et les arts visuels, sa série d’œuvres axées sur les danses serpentines inventées par Loïe Fuller engage le spectateur à une réflexion sur la métamorphose, le monde naturel et la nature hybride de l’incarnation.

« Chorégraphie pour une œuvre » est un projet imaginé par Aymar Crosnier en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France.
Avec le soutien de la Ménagerie de verre dans le cadre du dispositif StudioLab
STRUCTUUR remercie chaleureusement Olivier Saillard, Christophe Susset, Robinson Boursault

 

Informations pratiques

tarifs et conditions d’accès

Entrée payante – Plein tarif : 10 € – Tarif réduit : 8 € | Réservation recommandée
Ouverture des réservations un mois avant l’événement
Gratuit pour les détenteurs d’un Pass lecture/culture ou recherche | Réservation recommandé

Date et Horaires

Lundi 5 mai 2025
20 h – 21 h

Accès

Richelieu – Galerie Mansart-galerie Pigott
5, rue Vivienne – 75002 Paris

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