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Archéologie et objets d'art
La BnF conserve au département des Monnaies, médailles et antiques plusieurs collections parmi les plus riches au monde. Elles comptent près de 42 000 objets non monétaires tels que camées, intailles, vases grecs, ivoires antiques ou médiévaux, bronzes, sculptures, inscriptions, …
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Céramiques
Des acquisitions de céramique antique sont attestées dès l’Ancien Régime au Cabinet des médailles, notamment le don Caylus, entre 1755 et 1765. Elles se poursuivent à un rythme soutenu pendant deux siècles. Au XIXe siècle, de grandes ventes enrichissent la collection, notamment la vente Durand en 1836, la vente Beugnot en 1840 et la vente Canino en 1843. D’importantes libéralités de collectionneurs privés contribuent aussi à l’enrichissement de la collection : le don Torlonia en 1845, les legs Janzé et Oppermann, respectivement en 1865 et 1877.
Le don de l’intégralité de la collection du duc de Luynes en 1862 place cette collection au premier rang de cette catégorie d’acquisitions, avec quatre-vingt-sept vases grecs et plus de trois cents fragments, parmi des milliers d’autres objets. Dons et legs au siècle suivant (1913 legs dit Smith-Lesouëf, 1925 legs Froehner, 1966 don Delepierre) achèvent de faire de cet ensemble de 1750 pièces une collection de référence, que complète un petit corpus de céramiques modernes européennes et extra-européennes.
Comte de Caylus Recueil d’Antiquités , base de données sur la collection d’objets archéologiques du comte de Caylus
La BnF a réalisé avec l’Institut national d’Histoire de l’Art et l’unité de recherche ANHIMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques) une base de données sur la collection d’objets archéologiques du comte de Caylus. Cette collection, donnée au Cabinet du roi entre 1755 et 1765, est conservée majoritairement au département des Monnaies, médailles et antiques. Consulter la base
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Terres cuites
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Le Cabinet des médailles conserve une réunion de terres cuites antiques aussi nombreuse que diversifiée : plus d’un millier de figurines pour le seul monde grec, auxquelles il faut ajouter les ensembles égyptien, oriental, étrusque, romain et gallo-romain, plus modestes, ainsi que 750 lampes et une centaine de terres cuites architecturales. Parmi les étapes significatives de sa constitution, citons le don par le duc de Luynes, en 1862, des terres cuites architecturales de Métaponte de sa collection, ou encore le legs consenti par le vicomte Hippolyte de Janzé en 1865 d’une soixantaine de figurines provenant de Grande Grèce.
Verres
Contenants de toutes dimensions, bijoux, perles, poids, jetons et fragments aux techniques remarquables forment la collection de verreries du Cabinet des médailles, riche de près d’un millier de pièces.
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Pierres gravées
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La glyptique, art de graver les pierres dures en relief (camées) ou en creux (sceaux-cylindres, cachets et intailles) est un point fort du département avec plus de 13 000 objets. C’est une des plus riches collections au monde, par la diversité des civilisations représentées, du IVe millénaire av. J.C. jusqu’au XXe siècle, par l’importance de l’aire géographique (Proche-Orient, Egypte et Afrique du Nord, Europe), par la diversité des séries: sceaux-cylindres, cachets, cônes, scarabées, amulettes magiques, intailles et camées et surtout par la qualité exceptionnelle d’un grand nombre d’œuvres.
Ces pièces maîtresses, gravées pour des princes, proviennent du Cabinet des rois de France et des trésors d’églises, telles que les camées antiques réunis par Louis XIV, parés de montures émaillées, ou la Coupe des Ptolémées, utilisée à Saint-Denis pour le sacre des reines de France. Achats et dons de collectionneurs (le duc de Luynes, Oscar Pauvert de La Chapelle, Louis de Clercq, le comte Chandon de Briailles, Henri Seyrig, etc.) ont permis de compléter et de diversifier les séries.
Bijoux antiques, médiévaux, Renaissance et modernes
Cette collection comprend 600 bijoux antiques en or, majoritairement des bagues, mais aussi colliers, bracelets, fibules, ainsi que de nombreuses parures, moins luxueuses, en bronze, telles que des fibules, allant de l’Age du bronze à l’époque mérovingienne, des bagues de toutes époques, des amulette, sans oublier les bijoux Renaissance et XVIIIe siècle venant des collections royales, en particulier des camées aux somptueuses montures orfévrées.
Marbres
La majorité des marbres, comme tous les objets de grandes dimensions de l’ancien Cabinet des médailles, ont été déposés dans des musées parisiens (Louvre, Guimet, Saint-Germain en Laye) au cours du XXe siècle. Quelques sculptures ont cependant été conservées : représentations de divinités et portraits ainsi qu’une riche série très variée d’inscriptions grecques et romaines, stèles funéraires, dédicaces votives, urnes sculptées, mais aussi cachets à collyre de médecins romains ou tablettes iliaques, illustrations commentées des récits homériques. Le fonds du Cabinet du roi a été enrichi par des achats, parfois de collections entières comme celle de l’intendant du roi, Foucault, en 1727. Les dons ont aussi contribué à l’accroissement des collections. Celui du comte de Caylus, entre 1755 et 1762, fait entrer les premières sculptures égyptiennes, par des objets issus de fouilles (Chypre, Afrique du Nord) comme les portraits impériaux du forum de Ziane en Tunisie. Une importante série a été léguée par le collectionneur Wilhelm Froehner, épigraphiste renommé, en 1925. Le dernier legs a été celui de Jean et Marie Delepierre en 1966.
Ivoires antiques, médiévaux et modernes
Parmi les quelques six cents ivoires du département, certains sont précieux et rares, tels les diptyques consulaires, l’imposant jeu d’échecs du trésor de Saint-Denis, des olifants médiévaux, ou des cadeaux royaux, dont une petite série d’ivoires allemands du XVIIe siècle. D’autres sont de petits objets décoratifs (appliques de coffrets) ou utilitaires (pions et tessères de jeux romains, tessères nummulaires, qui servaient au contrôle des monnaies). L’ivoire d’éléphant mais aussi les os de bovidés et de cétacés ont été utilisés.
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Mobilier précieux
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Le mobilier conservé est majoritairement lié à la numismatique : médailliers des XVIIIe et XIXe siècles, allant du coffret à d’imposantes armoires, mais aussi balances de changeurs. Cet ensemble est complété par quelques meubles de présentation offerts par des collectionneurs tels que la vitrine japonisante d’Edouard Lièvre, et un meuble de graveur de pierres dures qui permet de comprend la technique de taille des intailles et des camées.
Trésors
Le Cabinet des Médailles s’est considérablement enrichi lors de la Révolution française grâce à l’action de son garde, l’abbé Barthélemy, qui, soucieux de la préservation du patrimoine national, a recueilli, avant la création du Musée du Louvre, les éléments les plus précieux des trésors d’églises, trésor de Saint-Denis, de la Sainte Chapelle, de la cathédrale de Chartres, trésors qui eux-mêmes avaient souvent été offerts à ces institutions religieuses par des souverains.
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bronzes
Sur les quelques cinq mille bronzes, majoritairement antiques, égyptiens, grecs, étrusques, romains et gallo-romains, la moitié relève de la petite sculpture (statuettes de divinités, héros, animaux, etc.), l’autre de l’instrumentum : objets utilitaires d’une grande variété, armes, éléments de parure, vaisselle, clés, inscriptions, riches en enseignements sur la vie privée et publique. Plus de 700 bronzes proviennent de la collection du comte de Caylus, donnée au Cabinet du roi entre 1755 et 1762.
Poids
La collection des poids est particulièrement protéiforme. Elle comprend aussi bien des objets phéniciens d’époque achéménide que des poids des marché gréco-romains – la plupart en plomb –, principalement issus de Grèce, d’Asie Mineure et du Levant. A ces fonds antiques s’ajoutent ceux des poids byzantins et islamiques, ainsi qu’une collection particulièrement importante de poids monétaire français et étrangers médiévaux et modernes