Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
Lettre aux lecteurs nº 104 (juillet-août 2022)
Services aux publics
Nouvelles modalités de communication dans les salles de Recherche du site François-Mitterrand
À la suite du conseil scientifique (28 juin) et du conseil d’administration (30 juin), le dispositif de communication des documents dans les salles Recherche du site François-Mitterrand va être amélioré à la rentrée.
Dès le 5 septembre, il sera possible de faire ses demandes au fil de la matinée pour l’après-midi dans la nouvelle application de réservation de places et de documents.
Dans les semaines suivantes, il sera possible de réserver la veille jusqu’à minuit (17 h le vendredi) pour le lendemain et de réserver le jour même en communication directe de 12 h à 17 h. Une date plus précise de mise en œuvre sera donnée à la rentrée.
Plus d’informations sur l’avis du conseil scientifique et le conseil d’administration
Nouvelle application de réservation de places
À compter du 5 septembre 2022, une nouvelle application de réservation de places et de documents sera accessible pour les lecteurs de la bibliothèque de recherche du site François-Mitterrand.
Quels en sont les principaux avantages et les nouveautés ?
- Elle vous permet de réserver vos ouvrages le matin pour l’après-midi
- Elle est plus ergonomique et facilite la navigation
- Elle répond aux normes d’accessibilité numérique
- Vous avez accès à l’historique de vos demandes, ce qui vous permet de réserver plus rapidement un ouvrage précédemment demandé
- Un bandeau d’information vous tient au courant de l’actualité de la bibliothèque
- L’application est facilement accessible depuis votre smartphone ou tablette
- Un parcours de réservation rapide vous permet de réserver votre place en quelques clics
- L’application est traduite en anglais et espagnol
Retrouvez-nous dès le 5 septembre pour utiliser ce nouvel outil !
Fermeture estivale du site Richelieu
Afin de préparer la réouverture complète du site Richelieu, celui-ci est fermé au public du dimanche 19 juin au dimanche 18 septembre 2022 inclus. À titre exceptionnel et en cas de besoin impérieux, des communications sur demande peuvent avoir lieu durant cette période.
L’ensemble du site Richelieu sera de nouveau complètement ouvert aux lecteurs à compter du lundi 19 septembre.
Ressources en ligne
Nouveauté : la base Cairn Sciences
Cairn Sciences est une plateforme de Cairn Info lancée en début d’année 2022 et dédiée aux sciences et techniques. Elle propose l’accès au texte intégral de plus d’un millier d’ouvrages et de manuels récents en sciences et techniques en langue française. L’offre s’adresse à des étudiants, avec des ouvrages publiés par Dunod, EDP Sciences, Lavoisier, De Boeck… ainsi qu’à tout public intéressé par les sciences, avec de nombreux titres de vulgarisation scientifique d’éditeurs comme Odile Jacob ou Flammarion. Tous les champs scientifiques sont couverts : chimie, informatique, mathématiques, physique, sciences de l’ingénieur, sciences de la terre et de l’univers, sciences de la vie, santé.
Cairn Sciences est accessible dans les mêmes conditions que Cairn info :
- sur les postes publics dans toutes les salles de lecture des différents sites de la BnF : cliquer sur Ressources électroniques > Bases de données > Lettre C pour Cairn Sciences
- sur vos matériels nomades via le réseau wifi de la BnF sur le site François-Mitterrand
Prolonger la visite de l’exposition Visages de l’exploration au XIXe siècle avec Anthropology Resource Library
Cette base de données en ethnologie et en anthropologie est constituée d’une grande diversité de documents – monographies, manuscrits, tapuscrits, photographies, vidéos, enregistrements sonores – incluant la plus importante collection de vidéos ethnographiques et d’archives inédites de notes de terrain. La BnF est la seule institution en France à donner accès à l’intégralité des collections de cette base.
La plateforme de recherche multimédia permet d’effectuer des recherches fédérées à travers plusieurs médias, s’adaptant ainsi aux méthodes de recherche de ces disciplines.
Anthropology Resource Library est accessible sur place et à distance pour les usagers titulaires d’un pass Lecture/culture et/ou d’un pass Recherche.
Accéder à Anthropology Resource Library
Profiter de l’été pour explorer les richesses de la Bloomsbury Design Library
La Bloomsbury Design Library offre une documentation scientifique de pointe sur le design et l’artisanat dans le monde entier, de 1500 av. J.-C. à nos jours. Elle s’adresse aux étudiants, enseignants et chercheurs.
Outil de recherche et d’apprentissage pour les arts visuels, cette base permet d’explorer l’histoire et le contexte des écoles de design influentes, ainsi que des personnes, des périodes, des lieux et des différentes disciplines qui y sont associés. Elle offre un accès croisé à un large éventail d’ouvrages de référence, de livres électroniques, d’images, de collections, d’expositions.
Bloomsbury Design Library est accessible toute l’année sur place et à distance pour les usagers titulaires d’un pass Recherche et/ou Lecture/culture.
Accéder à la Bloomsbury Design Library
En savoir plus sur les ressources numériques en art de la BnF
Collections
Acquisitions remarquables de l’année 2021
Un manuscrit du marquis de Sade à la bibliothèque de l’Arsenal
La bibliothèque de l’Arsenal, qui conserve au sein des archives de la Bastille le dossier du prisonnier Sade, a vu entrer dans ses collections une œuvre mythique : un rouleau constitué de 33 feuillets collés bout à bout écrits à l’encre noire au recto et au verso. Commencée par le marquis de Sade le 21 octobre 1785, il s’agit du manuscrit des Cent Vingt journées de Sodome ou l’école du Libertinage, rédigé en trente-sept jours.
Texte majeur de la littérature française et de la littérature carcérale, cette œuvre a été rédigée dans un contexte exceptionnel. Emprisonné à la Bastille pour une série d’affaires de mœurs, Sade y recopie au net, sans corrections, son récit, sur un rouleau de papier de 12 mètres de long afin de pouvoir le dissimuler aisément dans sa cellule. Les brouillons antérieurs de ce récit, resté inachevé, sont perdus. Sade décéda en 1814 en pensant que ce texte, qu’il considérait comme son œuvre la plus importante, était définitivement perdu.
Le Manifeste du surréalisme
La Bibliothèque a pu également acquérir un ensemble capital d’écrits fondateurs du surréalisme rédigés par le poète, écrivain et essayiste André Breton (1896-1966).
Il comprend les sept cahiers d’écoliers, préparatoires à Poisson soluble, constitués de récits écrits au printemps 1924 selon différents procédés surréalistes, dont l’écriture automatique.
Ont aussi été acquis le manuscrit du Manifeste du surréalisme, qui marque l’acte de naissance du mouvement du même nom et constitue sans doute le traité d’esthétique le plus célèbre du XXe siècle, ainsi que celui du Second manifeste, rédigé en 1929.
Cet ensemble de manuscrits emblématiques par leur qualité littéraire, les éclairages qu’ils apportent sur la genèse des œuvres surréalistes et leur importance fondamentale dans l’évolution de la littérature mondiale, a rejoint les riches collections du département des Manuscrits consacrées au mouvement surréaliste.
Un florilège d’entrées remarquables
L’important fonds Émile Zola conservé par le département des Manuscrits a été enrichi par l’acquisition du manuscrit autographe de la pièce de théâtre Germinal. Il s’agit de la toute première version de la pièce, qui fut très sévèrement mutilée à la demande des censeurs, après trois ans d’interdiction. Le texte est rédigé presque entièrement de la main de Zola, avec de nombreuses correction et ratures. Il a rejoint à la BnF le manuscrit du roman Germinal.
Également marquante est l’entrée du fonds Charles Gounod dans les collections nationales à la fin de l’année 2021. Ce fonds est constitué de manuscrits autographes d’œuvres-phares de Gounod, comme Roméo et Juliette, de manuscrits de musiques de scène, d’inédits posthumes, d’écrits et d’une volumineuse correspondance entretenue par Gounod avec sa famille ainsi qu’avec ses amis.
De nombreux autres textes ou ensembles d’archives ont également fait leur entrée dans les collections publiques par acquisition onéreuse, don ou dation : le manuscrit des Nourritures terrestres d’André Gide, le Journal de Léon Bloy, les Mandarins de Simone de Beauvoir, les archives de Léon Poliakov et de Michel Serres, ou encore les lettres de François Mitterrand à Anne Pingeot.
Focus sur les bandes-dessinées accessibles en Haut-de-Jardin
Outre les collections patrimoniales conservées dans les magasins de la BnF, une large sélection de bandes dessinées a été déployée dans les salles du Haut-de-Jardin selon divers axes thématiques.
La salle de la presse (salle B) propose un fonds d’une centaine de récits et reportages dessinés sur le monde du journalisme et des médias.
Envie de tout savoir sur la physique quantique, le microbiote ou la cuisine japonaise ? Rendez-vous en salle C pour découvrir une sélection de bandes dessinées axées sur les sciences, l’écologie, les mathématiques et la biodiversité.
La salle D compte près de 200 BD relatives au droit, à l’économie et à la politique.
En salle F, les lecteurs découvriront des romans graphiques et bandes dessinées documentaires sur les thématiques de l’art et du sport tandis qu’en salle H et G, l’accent est mis sur les romans graphiques d’auteurs français et étrangers, en version originale.
Pour compléter ces collections, le Centre national de la littérature pour la jeunesse situé en salle I propose des classiques de la BD, de nouveautés, de nombreux mangas et des ouvrages de référence.
Enfin, la salle J a développé un fonds de bandes dessinées consacrées à l’histoire et à la psychanalyse.
Outils documentaires
Le DataLab, un service aux chercheurs en humanités numériques
Le BnF DataLab, nouvelle coordination de services dont l’objectif est d’accompagner les projets de chercheurs travaillant sur les collections numériques de la BnF, a ouvert ses portes en octobre 2021. On y trouve des espaces de travail individuels et collectifs, une infrastructure informatique dédiée ainsi qu’un catalogue de services allant de l’aide à la constitution de corpus à l’extraction de données, afin d’aider les chercheurs à naviguer dans les collections numériques de la BnF, riches et parfois complexes à appréhender.
Ce nouveau service s’accompagne d’un appel à projets pris en charge par la BnF et son partenaire Huma-num, infrastructure de recherche (CNRS). Celui-ci propose sur une durée d’un an, un accueil au sein du BnF DataLab, un accompagnement scientifique et technique ainsi qu’un financement. Pour l’année 2023, un nouvel appel à projets vient d’être lancé.
Le premier appel à projets lancé en 2021 a permis d’accueillir cette année cinq projets lauréats, travaillant sur les sujets suivants : l’émergence de la notion d’environnement sur une chronologie longue, la mise en place de chaînes documentaires pour les documents anciens de Gallica, les modalités d’exploitation des collections qui environnent le jeu vidéo, la mise en place d’une plateforme d’exploration des débats parlementaires de la Chambre des députés, et l’étude de la circulation des contenus en ligne depuis les années 1990.
Billet des représentants des lecteurs
Communiqué des représentants élus des usagers au conseil d’administration de la BnF
Le 30 juin 2022, s’est tenu la réunion du Conseil d’administration de la BnF au cours de laquelle la question de la réforme mise en place le 2 mai dernier par la direction de la BnF a fait l’objet d’un long débat.
En tant que représentants élus des usagers, nous venons vous rapporter les points de discussion et de concertation.
Rappelons que les statuts de la BnF ne prévoient pas que les questions liées à son fonctionnement soient soumises au vote du conseil d’administration, même si elles impactent directement les usagers. Lors du CA du 14 mars dernier, nous avions manifesté notre étonnement et demandé à être associés à la prise de décision sur la question de la communication directe des ouvrages.
La réforme mise en place, le 2 mai dernier, par la direction de la BnF consistant à réduire drastiquement la communication directe des documents sans tenir compte de l’opposition exprimée par les personnels et les usagers, a conduit à un mouvement social des agents et à diverses manifestations en soutien menées par les usagers.
Ces actions en opposition ont finalement amené la direction de la BnF à ajouter à l’ordre du jour du CA du 30 juin un point intitulé « 4. Délibération relative aux grandes orientations de la BnF sur l’organisation du service public » dans lequel les modalités de communication des documents (réservation à distance, sur place et communication directe) en rez-de-jardin ont fait l’objet d’échanges nourris.
Chacun (présidente, comité scientifique, CFDT et usagers) a disposé du temps nécessaire pour exprimer son point de vue sur la question. La présidente a formulé plusieurs décisions prises en accord avec les tutelles afin de modifier la réforme en cours et faciliter le travail de recherche en rez-de-jardin. Ces aménagements avaient été partiellement évoqués lors d’une réunion qui s’était tenue le 17 juin entre la présidente et les quatre représentants élus des usagers.
Les représentants élus des usagers rendent compte de leur position sur les diverses avancées actées lors de ce CA.
Après avoir à nouveau appelé les tutelles à soutenir plus fortement la BnF dans ses projets et après avoir rappelé leurs demandes d’un retour aux modalités de communication directe pré-Covid et face à une fin de non-recevoir également réitérée par la direction de la BnF fondée sur des raisons budgétaires, les représentants élus des usagers ont maintenu leur demande formulée lors de la réunion du 17 juin de voir avancer l’heure de communication directe à 11 h 30 au lieu de 13 h 30 actuellement.
La raison de cette proposition est justifiée par les aménagements obtenus améliorant les modalités de recherche en rez-de-jardin, à savoir :
- La plage horaire de la réservation à distance la veille jusqu’à minuit, au lieu de l’horaire fixé initialement à 17 h puis reporté à 20 h. Il s’agit sur ce point d’un retour aux modalités de réservation identiques à celle en application avant la crise sanitaire.
- La mise en place d’une réservation sur place dès 9 heures avec une communication directe différée à l’horaire mis en place (v. supra point 1). Ce point est un compromis intéressant qui apporte un assouplissement à la rigidité de la plage horaire de la communication directe.
- La mise à l’étude d’une procédure dérogatoire pour les titulaires d’un Pass Recherche annuel afin de leur permettre d’avoir accès à la réservation sur place et à la communication directe toute la journée. Toutefois, les services juridiques doivent se prononcer sur le risque encouru d’une rupture d’égalité entre les usagers.
En reprenant à l’identique notre cas pratique exposé lors de la réunion avec la direction de la BnF, le 7 avril dernier, nous pouvons constater que l’usager voit les modalités de sa recherche améliorée par rapport à la réforme initiale mise en place le 2 mai et très pénalisante.
Afin de comparer la réforme initiale du 2 mai et les aménagements obtenus lors du dernier CA, nous avons corrigé les deux hypothèses exposées dans notre cas pratique le 7 avril en indiquant couleur ocre les aménagements obtenus et en mettant entre parenthèses la réforme antérieure.
Un chercheur prévoit d’aller à la BnF un mardi pour y travailler toute la matinée (hypothèse 1) ou toute la journée (hypothèse 2) et envisage de revenir le mercredi, s’il trouve de bonnes sources bibliographiques.
Le lundi (avant 17 h) avant minuit, il réserve ses ouvrages à distance depuis chez lui.
Le mardi matin, il arrive à la BnF à 9 h et commence à travailler sur les ouvrages réservés la veille.
À 11 h 30 imaginons qu’il ait besoin d’autres ouvrages par effet de rebond, il ne peut pas réserver sur place immédiatement et doit attendre (13 h 30) 12 h pour faire la réservation. Or, il ne dispose que de la matinée et doit partir de la BnF à 14 h, (il ne pourra donc pas consulter les ouvrages dont il a besoin et ce, contrairement, aux modalités précédentes) il ne pourra consulter les ouvrages que de 12 h 45 (temps de la communication) à 14 h (heure de son départ).
Le chercheur reste toute la journée à la BnF (et envisage de revenir le lendemain, si besoin) et travaille sur les ouvrages réservés la veille. À 11 h 30, il a besoin d’autres ouvrages. Il doit attendre (13 h 30) 12 h pour les consulter. Il perd (son temps) 30 min à attendre. Puis, il réserve à (13 h 30) 12 h, obtient ses ouvrages complémentaires à (15 h* si goulets d’étranglement) vers 12 h 45 et continue de travailler.
À 17 h 30, il trouve enfin la référence bibliographique incontournable pour sa recherche… (il ne peut même plus réserver pour le lendemain matin…) il peut réserver jusqu’à minuit pour le lendemain matin. Il a perdu un temps précieux pour sa recherche (et ne pourra pas réserver avant le mercredi 13 h 30 sur place) et pourra réserver soit la veille jusqu’à minuit, soit sur place le mercredi matin (avec communication directe différée dans ce dernier cas).
Même un chercheur aguerri est exposé à une mauvaise gestion de son temps de recherche.
Les représentants élus des usagers constatent que les aménagements obtenus lors du CA du 30 juin constituent une amélioration pour les usagers, sans toutefois présenter les avantages des modalités pré-Covid. Même si la direction de la BnF a avancé l’heure pour la communication directe à 12 h, les représentants des usagers maintiennent leur demande de voir l’horaire ramené à 11 h 30. Cet horaire laisserait 2 h 30 au chercheur pour travailler sur les documents réservés la veille et qu’il récupère dès son arrivée en rez-de-jardin (9 h dans le cas pratique). En cas de rebond, si le chercheur souhaite commander d’autres ouvrages il pourrait le faire dès 11 h 30 et en disposer vers 12 h 15. Une situation moins confortable qu’avant la crise sanitaire mais qui est malgré tout moins entravante.
L’avancée de l’heure à 11 h 30 n’ayant pas été obtenue, par conséquent, les deux représentants élus des usagers ont voté contre la délibération relative aux grandes orientations de la BnF sur l’organisation du service public (point 4 de l’ordre du jour).