En 1578, vingt ans après son retour du Brésil, en réponse à André Thevet, Jean de Léry, missionnaire protestant, publie un récit que Claude Lévi-Strauss qualifie de « chef d’œuvre de la littérature ethnographique ». L’auteur, qui a rejoint la petite colonie française, a passé dix mois sur place dont deux parmi les Tupinamba. Il décrit les « faux Prophetes & abuseurs que ils nomment Caraïbes », leurs pouvoirs, « communiquans avec les esprits […ils] font croistre les grosses racines & les fruicts », et leurs pratiques : munis d’une longue canne de bois, au bout de laquelle il y a de l’herbe de Petun (tabac), sèche et allumée, en « soufflans de toutes parts la fumee d’icelle sur les autres Sauvages leur disoyet [disaient] : afin que vous surmontiez vos ennemis, recevez tous l’esprit de force ». La gravure montre au second plan un sonneur de Maraca, « sonnette faite d’un fruit plus gros qu’un œuf d’Austruche », secouée « afin […] que l’esprit parlast ».
En 1578, vingt ans après son retour du Brésil, en réponse à André Thevet, Jean de Léry, missionnaire protestant, publie un récit que Claude Lévi-Strauss qualifie de « chef d’œuvre de la littérature ethnographique ». L’auteur, qui a rejoint la petite colonie française, a passé dix mois sur place dont deux parmi les Tupinamba. Il décrit les « faux Prophetes & abuseurs que ils nomment Caraïbes », leurs pouvoirs, « communiquans avec les esprits […ils] font croistre les grosses racines & les fruicts », et leurs pratiques : munis d’une longue canne de bois, au bout de laquelle il y a de l’herbe de Petun (tabac), sèche et allumée, en « soufflans de toutes parts la fumee d’icelle sur les autres Sauvages leur disoyet [disaient] : afin que vous surmontiez vos ennemis, recevez tous l’esprit de force ». La gravure montre au second plan un sonneur de Maraca, « sonnette faite d’un fruit plus gros qu’un œuf d’Austruche », secouée « afin […] que l’esprit parlast ».
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