En partenariat avec le festival Paris en toutes lettres, la BnF accueille chaque année deux écrivains en résidence littéraire. Cette année, Emmanuelle Bayamack-Tam et Arno Bertina proposent une restitution publique de leurs travaux respectifs.
Née en 1966, Emmanuelle Bayamack-Tam a publié aux éditions P.O.L. une douzaine de romans, ainsi qu’une pièce de théâtre, Mon père m’a donné un mari (2013). Elle a reçu le prix Alexandre-Vialatte 2013 pour Si tout n’a pas péri avec mon innocence et le prix du Livre Inter 2019 pour Arcadie (2018), une fable politique et écologique. Sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri, elle écrit également des romans plus « noirs », tels Les Garçons de l’été (2017) et Il est des hommes qui se perdront toujours (2020). En 2019, elle publie Éden, son premier roman pour la jeunesse.
Pour Emmanuelle Bayamack-Tam, la fonction de la littérature est de déstabiliser. Sa langue volontairement violente et organique aborde des sujets souvent provocants. « J’écris pour déranger. À commencer par moi-même. […] La littérature qui m’intéresse est celle qui fait bouger les lignes, qui déstabilise. Je n’attends pas qu’un livre me conforte dans mes idées reçues, ni qu’il me procure une sérénité factice. Quand j’écris, dès que je sens que le lecteur s’est tranquillement installé dans l’histoire, je le malmène. Je débusque toute position confortable, et je la détruis. », déclarait-elle en 2018.
Né en 1975, Arno Bertina a publié des romans et récits très variés, mais qui ont en commun la forme de l’enquête sur sa propre « identité mobile ». Je suis une aventure (2012) est une sorte de roman picaresque dont un des protagonistes est le tennisman « Rodgeur Fédérère ». Des Châteaux qui brûlent (2017) met en scène un huis clos d’une semaine entre des salariés d’un abattoir breton en grève et le ministre de l’Industrie qu’ils séquestrent. En mars 2020, L’Âge de la première passe, récit documentaire, relate le travail mené durant trois ans auprès de prostituées congolaises mineures.
Arno Bertina se dit également « passionné par les aventures collectives » depuis son année de résidence à la Villa Médicis en 2004-2005, durant laquelle il a coécrit la « farce archéologique » Anastylose (2006). Il a ainsi participé à toutes les aventures de la constellation d’écrivains à géométrie variable (Bruce Bégout, Mathias Énard, Claro, Maylis de Kerangal, Hélène Gaudy, Oliver Rohe…) qui s’est constituée en 2004 autour de la revue et des éditions Inculte.
L’intolérable admiration : Nouvelles recherches, nouveaux enjeux, nouvelles limites. Les habits neuf de Donation Alphonse François de Sade – Première partie
En partenariat avec le festival Paris en toutes lettres, la BnF accueille chaque année deux écrivains en résidence littéraire. Cette année, Emmanuelle Bayamack-Tam et Arno Bertina proposent une restitution publique de leurs travaux respectifs.
Née en 1966, Emmanuelle Bayamack-Tam a publié aux éditions P.O.L. une douzaine de romans, ainsi qu’une pièce de théâtre, Mon père m’a donné un mari (2013). Elle a reçu le prix Alexandre-Vialatte 2013 pour Si tout n’a pas péri avec mon innocence et le prix du Livre Inter 2019 pour Arcadie (2018), une fable politique et écologique. Sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri, elle écrit également des romans plus « noirs », tels Les Garçons de l’été (2017) et Il est des hommes qui se perdront toujours (2020). En 2019, elle publie Éden, son premier roman pour la jeunesse.
Pour Emmanuelle Bayamack-Tam, la fonction de la littérature est de déstabiliser. Sa langue volontairement violente et organique aborde des sujets souvent provocants. « J’écris pour déranger. À commencer par moi-même. […] La littérature qui m’intéresse est celle qui fait bouger les lignes, qui déstabilise. Je n’attends pas qu’un livre me conforte dans mes idées reçues, ni qu’il me procure une sérénité factice. Quand j’écris, dès que je sens que le lecteur s’est tranquillement installé dans l’histoire, je le malmène. Je débusque toute position confortable, et je la détruis. », déclarait-elle en 2018.
Né en 1975, Arno Bertina a publié des romans et récits très variés, mais qui ont en commun la forme de l’enquête sur sa propre « identité mobile ». Je suis une aventure (2012) est une sorte de roman picaresque dont un des protagonistes est le tennisman « Rodgeur Fédérère ». Des Châteaux qui brûlent (2017) met en scène un huis clos d’une semaine entre des salariés d’un abattoir breton en grève et le ministre de l’Industrie qu’ils séquestrent. En mars 2020, L’Âge de la première passe, récit documentaire, relate le travail mené durant trois ans auprès de prostituées congolaises mineures.
Arno Bertina se dit également « passionné par les aventures collectives » depuis son année de résidence à la Villa Médicis en 2004-2005, durant laquelle il a coécrit la « farce archéologique » Anastylose (2006). Il a ainsi participé à toutes les aventures de la constellation d’écrivains à géométrie variable (Bruce Bégout, Mathias Énard, Claro, Maylis de Kerangal, Hélène Gaudy, Oliver Rohe…) qui s’est constituée en 2004 autour de la revue et des éditions Inculte.
Avec le soutien de la Fondation Simone et Cino Del Duca - Institut de France.