Isabel Weiss
Agrégée et docteure en philosophie, professeure en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Condorcet (Paris)
La croyance : partout et nulle part
Agrégée et docteure en philosophie, professeure en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Condorcet (Paris)
La croyance trouve une place relativement confortable dans le domaine moral au sein de la prudence comme attitude éthique qui s’ajuste à la contingence des contextes et à la mobilité des affaires humaines. Lorsque c’est la vérité qui est poursuivie, quel statut offrir à la croyance ?
Si la vérité entendue de façon absolue est jugée inaccessible, tout savoir pourra être considéré comme relevant d’une croyance plus ou moins affermie. Si la vérité absolue apparaît au contraire comme le foyer de toute forme de vérité, le croyance s’affaisse en une vérité dégradée. En bref, elle semble pouvoir occuper tout l’espace de nos représentations ou, pour ainsi dire, aucun. Est-ce en raison de cette espèce de labilité que la croyance pose problème ? A-t-on de bonnes raisons de se méfier de la croyance ou la croyance nous apprend-elle la sagacité critique ?