Maëlle Calandra
Chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et membre de l’Unité de recherche migrations et société
Penser et affronter les catastrophes dans le Vanuatu de l’anthropocène : l’exemple de l’île de Tongoa
Chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et membre de l’Unité de recherche migrations et société
Un nouveau cycle de conférences invite à se pencher sur la situation actuelle de peuples autochtones dans diverses aires géographiques, à travers le prisme des conséquences de l’activité humaine sur la Terre et son atmosphère. Cette séance porte sur la perception des catastrophes par les habitants des îles du Vanuatu.
Le Vanuatu, archipel situé dans l’océan Pacifique, est considéré comme l’un des pays les plus exposés aux risques naturels. L’île de Tongoa subit régulièrement des cyclones et connaît une activité volcanique et sismique intense. Pourtant, les habitants de l’île de Tongoa n’ont pas de mot vernaculaire, c’est-à-dire de terme local, pour décrire la catastrophe naturelle, telle que nous la concevons. Les conséquences de ces événements destructeurs ne sont d’ailleurs pas toujours considérés comme néfastes. Comment sont pensées les catastrophes « naturelles » par les populations de l’île de Tongoa au Vanuatu ?
Maëlle Calandra est chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et membre de l’Unité de recherche migrations et société. Ses travaux se situent à la croisée de l’anthropologie des catastrophes, de l’anthropologie des relations humains-environnement et de l’anthropologie des migrations et portent sur le Vanuatu (Pacifique sud). Titulaire d’un doctorat en anthropologie (EHESS, 2017), codirigé par Philippe Descola et Pierre Lemonnier, elle mène actuellement une recherche à propos du déplacement et de la réinstallation forcés des habitants de l’île d’Ambae après l’éruption de leur volcan en 2018.