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Histoire /
Les lundis de l'Arsenal
Peut-on rendre les Parisiens heureux ? Politiques de la police au Siècle des lumières
Peut-on rendre les Parisiens heureux ? Politiques de la police au Siècle des lumièresBnF
Dans les capitales de l’Europe éclairée et surtout à Paris, réformer la police va de pair avec l’optimisme des Lumières. Certains responsables de l’ordre public font même de la police une « science du bonheur », destinée à assurer la « félicité des hommes en société ». Les administrateurs et les magistrats acquis aux Lumières conçoivent la police comme une institution « amélioratrice » et un instrument servant le progrès et le développement urbain.
Toutefois, l’enfermement par ordre du roi – sous la forme des lettres de cachet – frappe le faible comme le puissant à Paris. L’arbitraire, l’opacité de la police comme son recours à l’espionnage, sont de plus en plus débattus et critiqués en France à la fin du 18e siècle.
Vincent Milliot est professeur d’histoire moderne à l’Université Paris 8 et chercheur à l’IDHES (Institutions et Dynamiques historiques de l’économie et de la société) UMR CNRS 8533. Ses travaux portent sur l’histoire des régulations sociales à l’époque moderne (1650-1789), sur l’histoire des pratiques administratives et des polices au Siècle des Lumières. Il a notamment publié aux éditions Champ Vallon, Un policier des Lumières. Mémoires de l’ancien lieutenant général de police Lenoir (2011) et « L’admirable police ». Tenir Paris au Siècle des Lumières (2016). Il vient de diriger une Histoire des polices en France, des guerres de religion à nos jours.
À l’occasion de l’exposition La police des Lumières. Ordre et désordres dans les villes au XVIIIe siècle au musée des Archives nationales, Vincent Milliot se penche sur les politiques de la police à Paris au XVIIIe siècle.
Dans les capitales de l’Europe éclairée et surtout à Paris, réformer la police va de pair avec l’optimisme des Lumières. Certains responsables de l’ordre public font même de la police une « science du bonheur », destinée à assurer la « félicité des hommes en société ». Les administrateurs et les magistrats acquis aux Lumières conçoivent la police comme une institution « amélioratrice » et un instrument servant le progrès et le développement urbain.
Toutefois, l’enfermement par ordre du roi – sous la forme des lettres de cachet – frappe le faible comme le puissant à Paris. L’arbitraire, l’opacité de la police comme son recours à l’espionnage, sont de plus en plus débattus et critiqués en France à la fin du 18e siècle.
Vincent Milliot est professeur d’histoire moderne à l’Université Paris 8 et chercheur à l’IDHES (Institutions et Dynamiques historiques de l’économie et de la société) UMR CNRS 8533. Ses travaux portent sur l’histoire des régulations sociales à l’époque moderne (1650-1789), sur l’histoire des pratiques administratives et des polices au Siècle des Lumières. Il a notamment publié aux éditions Champ Vallon, Un policier des Lumières. Mémoires de l’ancien lieutenant général de police Lenoir (2011) et « L’admirable police ». Tenir Paris au Siècle des Lumières (2016). Il vient de diriger une Histoire des polices en France, des guerres de religion à nos jours.