Né le 18 Juin 1903 à Saint-Maur-des-Fossés, Raymond Radiguet est emporté il y a 100 ans par la fièvre typhoïde à la suite d’une baignade dans la Seine, le 12 décembre 1923, à l’âge de 20 ans. Sa carrière aussi courte que fulgurante laisse notamment deux chefs-d’œuvre romanesques.
Raymond Radiguet est l’aîné des sept fils d’un caricaturiste réputé,
Maurice Radiguet. Élève indiscipliné, mais grand lecteur, il est très vite attiré par l’écriture et commence à
composer des poèmes. En 1917, à 14 ans, il a une
liaison avec Alice Saunier, institutrice de neuf ans son aînée dont le fiancé est au front, qui lui inspirera l’histoire du
Diable au corps.
En 1918, il abandonne ses études, s’essaie au journalisme, et fréquente les milieux littéraires et artistiques parisiens où il s’impose rapidement. C’est ainsi qu’il rencontre Guillaume Apollinaire,
Jean Cocteau, qui devient son mentor et son amant, Max Jacob, Pierre Reverdy, Picasso, Modigliani, etc. Il collabore aux revues
Dada de Tristan Tzara et
Littérature d’André Breton.
En 1921 il rédige la première version du
Diable au corps ; le roman paraît en 1923, grâce à Cocteau qui le fait lire à l’éditeur Bernard Grasset et obtient en mai 1923 le prix du Nouveau Monde. Radiguet sent que le temps lui est compté et tente d’échapper à la vie mondaine du Paris des Années folles et à ses nombreuses aventures, avec des hommes et des femmes, pour s’imposer davantage de discipline.
Il commence alors la rédaction du
Bal du Comte d’Orgel, transposition moderne de la
Princesse de Clèves de Madame de la Fayette. Mais, à l’automne 1923, il est emporté par la fièvre typhoïde à la suite d’une baignade dans la Seine :
Le Bal du comte d’Orgel est publié en 1924 à titre posthume, accompagné d’une
émouvante préface de Jean Cocteau.
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