Le philosophe Bruno Latour, figure de l’écologie politique, est décédé dans la nuit du 8 au 9 octobre, à 75 ans.
Après des premières recherches en anthropologie à Abidjan, il oriente son travail vers la sociologie des sciences, pour s’intéresser à la science « en train de se faire ».
Depuis les années 2000, il réfléchit aux conséquences de la crise écologique. Convaincu que seul le dialogue entre disciplines permet d’avancer, il mène un travail au croisement de la philosophie, de la sociologie, de l’anthropologie, des sciences, de la théologie. Cette approche pluridisciplinaire lui sera précieuse pour penser l’Anthropocène, cette nouvelle « ère géologique » au sein de laquelle l’Homme, par son influence sur la biosphère, est devenu l’acteur central.
Bruno Latour revisite les notions classiques de la philosophie : nature / culture, matière / esprit, particulier / universel, progrès / tradition…
Professeur à Sciences Po depuis 2006, il s’est particulièrement saisi de la question politique, levier indispensable pour comprendre « le commun ».
« L’écologie, c’est le CO2, mais aussi le capitalisme, la modernité… »
