En cette fin d’année 2024, la salle de la Presse consacre une sélection de documents patrimoniaux au magazine Marie-Claire.
Lors de son lancement en mars 1937, Marie-Claire s’annonce comme « l’hebdomadaire de la femme tel qu’il n’a jamais été réalisé ». Il n’existait pas alors de magazine généraliste féminin et Marie-Claire, sur le modèle de la presse américaine, propose un style nouveau et une mise en page élégante pour un prix bon marché.
Dès la couverture – un visage de femme souriante en gros plan –, le ton est donné. Le magazine s’adresse aux lectrices à la deuxième personne comme l’on parlerait à une amie. Valorisant jeunesse, beauté et succès, Marie-Claire encourage les femmes à développer leur personnalité et à prendre leur destin en main.
Le mot d’ordre est l’optimisme : il faut être actrice de son bonheur. Cependant, cette ligne éditoriale moderne se mélange à une autre, plus traditionnelle, qui prône le sens de la famille, du devoir et de la morale. Ces deux courants se côtoient et rendent ambigu, voire contradictoire, le message envoyé aux lectrices.
Le magazine paraît jusqu’en août 1944. Momentanément interdit, il est relancé en 1954 sous la forme d’un mensuel. Si le sommaire évolue au fil du temps, certaines rubriques apparues durant l’entre-deux-guerres se maintiennent jusqu’à aujourd’hui, traduisant les ambivalences de la presse féminine et introduisant un étonnant dialogue entre les époques, à découvrir dans les vitrines de la salle de la Presse.
La salle B de la Bibliothèque tous publics permet par ailleurs de consulter les numéros les plus récents de Marie-Claire, conservés en salle durant un an. Les douze derniers numéros sont également accessibles en ligne via la base de données PressReader. Enfin, les numéros de 1937 à 1944 sont à retrouver dans Gallica, bibliothèque numérique gratuite et accessible à tous, et ceux de 1954 à 1968 dans Gallica intramuros, consultable depuis les salles de lecture de la BnF uniquement.
Vous pouvez aussi parcourir les sélections Gallica consacrées à la presse féminine et à la presse de mode, et retrouver sur le blog Gallica une série de billets sur les premières années de Marie-Claire.
